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Assemblée des délégués de l’UDC: la gauche stigmatisée

Président de l'UDC Suisse, Albert Rösti s'en est pris avec virulence à la gauche samedi lors de l'assemblée des délégués à Orbe (VD). KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT sda-ats

(Keystone-ATS) L’UDC entre en bataille en vue des élections fédérales du 20 octobre. Avec un ennemi tout trouvé, la gauche, qui a été attaquée sur tous les fronts samedi lors de l’assemblée des délégués à Orbe (VD).

Déjà virulents mardi dernier lors d’une conférence de presse, les leaders de l’UDC l’ont été encore plus face aux délégués du parti. Le PS et les Verts ont été accusés de se servir dans le portemonnaie des Suisses “en usant et abusant des thèmes écologistes”, a affirmé le président du parti Albert Rösti.

Il a estimé que la gauche jouait les oiseaux de mauvais augure en matière climatique, et particulièrement en cette période de canicule. “Il y aurait pourtant de quoi se réjouir du beau temps. C’est l’été et c’est normal qu’il fasse chaud !”, a-t-il lancé sur l’esplanade du château d’Orbe, où environ 300 personnes s’étaient réunies.

Dénonçant les “actions diaboliques” et “mesures contreproductives” liées à la protection de l’environnement, ainsi que les visées électorales d’un tel alarmisme climatique, Albert Rösti a expliqué que l’UDC était le seul parti de Suisse à “ne pas orienter sa politique en fonction de la météo.”

Appel à la résistance

Les relations de la Suisse avec l’Union européenne (UE) ont aussi été longuement abordées samedi matin dans le Nord-Vaudois. Adrian Amstutz a dénoncé “l’erreur de construction socialiste de l’UE” qui, tôt ou tard, “est appelée à échouer.” Le chef de la campagne électorale a stigmatisé les discussions autour d’un accord-cadre avec l’UE qui, selon lui, mettrait fin à la voie bilatérale.

Avec un tel accord, la Suisse perdrait toute indépendance et subirait “de lourdes conséquences financières”, a prévenu le conseiller national bernois. “Nos ancêtres n’ont pas libéré leur pays des Habsbourg pour que nous nous soumettions à l’UE”, a-t-il dit, enjoignant le Conseil fédéral à “ne pas faire dans sa culotte” face aux menaces de Bruxelles.

Faisant également référence à l’histoire suisse, Albert Rösti a évoqué la figure du général Henri Guisan – “résistance et non alignement, voilà sa devise” – pour symboliser la lutte face à l’UE. “Il serait temps que le Conseil fédéral dise clairement: nous ne signerons pas l’accord-cadre”, a-t-il asséné sous les applaudissements des délégués.

Diminuer la bureaucratie

Guy Parmelin a aussi pris la parole samedi matin à Orbe. Sur ses terres, le conseiller fédéral vaudois a abordé la question de la place économique suisse, et des moyens pour pérenniser son succès. Le ministre de l’économie s’est notamment engagé à réduire les contraintes bureaucratiques et les charges administratives pour les PME et les agriculteurs.

Le conseiller fédéral a aussi plaidé pour une formation forte en Suisse. “J’entends profiter de mon mandat pour mettre l’accent sur le renforcement de la formation métier”, a-t-il notamment expliqué.

L’assemblée des délégués de l’UDC se poursuit tout l’après-midi à Orbe. D’autres poids lourds du parti doivent encore se relayer à la tribune, comme Thomas Aeschi, Céline Amaudruz et Michaël Buffat.

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