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Un couple de seniors photographiés à Stuttgart, en Allemagne.

Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, lectrices, lecteurs, de Suisse et du monde,

C’est Pauline à Neuchâtel. Saviez-vous que près du tiers des rentes pour enfants à charge, versées par la Suisse à des retraités en complément de leur retraite, partaient à l’étranger? C’est en France, en Allemagne et en Italie que l’on trouve le plus grand nombre de bénéficiaires. Mais la Thaïlande, véritable eldorado pour les rentiers suisses, se classe 3e en termes de montants versés. On vous explique.

Également au menu de cette sélection du jour, les répercussions que l’omniprésent coronavirus a eu sur la fortune des hyper-riches, mais aussi sur les projets d’avenir des étudiants internationaux.

Excellente lecture,

Un couple de seniors photographiés à Stuttgart, en Allemagne.
Un couple de seniors photographiés à Stuttgart, en Allemagne. Keystone / Sebastian Gollnow

Près d’un tiers des rentes pour enfants versées par la Suisse à des retraités sont parties à l’étranger en 2019. C’est ce que montrent les chiffres communiqués à SWI swissinfo.ch par l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS). Il s’agit de rentes versées aux retraités ou aux bénéficiaires de l’assurance-invalidité (AI) qui ont encore des enfants à charge.

Après la Suisse, le plus grand nombre de bénéficiaires se trouve en France, en Italie et en Allemagne. La plupart du temps, ce sont des personnes qui sont retournées dans leur pays d’origine après avoir travaillé en Suisse.

Si l’on se penche sur les montants en revanche, la Thaïlande se classe en 3e position -après la France et l’Italie, mais avant l’Allemagne et l’Espagne. L’année dernière, les caisses de compensation ont transféré près de 4 millions de francs de rentes pour enfants dans le pays asiatique. Soit une hausse de 160% par rapport à 2010.

Les bénéficiaires installés en Thaïlande sont le plus souvent des Suisses qui ont cotisé toute leur vie. Ils touchent généralement une rente plus élevée que les expatriés en Italie, en Allemagne ou Espagne, qui n’atteignent souvent pas la durée maximale de cotisation.


Il y a toujours plus de millionnaires en Suisse et dans le monde.
Il y a toujours plus de millionnaires en Suisse et dans le monde. Keystone / Britta Pedersen

Il y a toujours plus de millionnaires en Suisse et dans le monde. En Suisse, le nombre de personnes disposant d’une fortune d’au moins 1 million de dollars -hors résidence principale- a atteint 438’000 en 2019 (+14%), selon une étude du cabinet Capgemini publiée aujourd’hui. Leur fortune a elle aussi progressé de 14%.

Au niveau mondial, on comptait 19,6 millions de millionnaires en 2019 (+9%) dont la fortune globale a progressé à 74’000 milliards de dollars (+8,6%). La progression a été particulièrement forte en Amérique du Nord, en Europe et dans la région Asie-Pacifique.

Les millionnaires qui disposent d’avoirs entre 1 et 5 millions représentent le gros des troupes: ils sont près de 8 millions dans le monde. Viennent ensuite les personnes qui détiennent entre 5 et 30 millions de dollars. Elles sont environ 1,8 million. Quant aux «ultra-riches», on en compte un peu plus de 180’000, qui détiennent des sommes supérieures à 30 millions.

Reste que le coronavirus a lourdement impacté leur fortune. Au premier trimestre, les répercussions économiques de la pandémie ont causé l’évaporation de 18’000 milliards de dollars sur les marchés. Entre janvier et fin avril, la fortune globale s’est contractée de 6% à 8% sur un an.

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Discussion
Modéré par: Marc-André Miserez

Avez-vous téléchargé l’application SwissCovid, ou allez-vous le faire? ou êtes-vous sceptique, et pourquoi?

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L’application SwissCovid permet d’avertir les utilisateurs qui auront été en contact avec une personne infectée (archives). KEYSTONE/GAETAN BALLY sda-ats

La majorité des Suisses sceptiques à propos de l’appli de traçage SwissCovid. C’est ce qui ressort d’un sondage de Comparis publié aujourd’hui. La majorité des personnes interrogées ne croit pas à l’utilité de l’application de traçage de la Confédération et plus de la moitié (56%) ne compte pas l’installer.

Un spécialiste de Comparis juge ce résultat «désastreux», puisque la participation doit être la plus large possible pour que l’appli soit efficace. Les experts parlent d’au moins 60%. A la fin mai, une majorité de la population se disait encore favorable à SwissCovid, et prête à l’installer, mais il semblerait que l’appli ait perdu une partie de son crédit.

Officiellement, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) est pourtant «satisfait» à ce stade du nombre de téléchargements. Depuis son lancement il y a deux semaines, plus d’un million de personnes ont activé SwissCovid, un chiffre qui stagne depuis le week-end dernier.

Par ailleurs, l’information aux personnes qui rentrent de l’étranger va être intensifiée, a annoncé aujourd’hui l’OFSP. Depuis le début de la semaine, la gestion des quarantaines était de plus en plus critiquée, beaucoup de voyageurs de retour de pays à risque n’étant même pas au courant de leur obligation de s’isoler. Or, une personne sur quatre a été contaminée dans des pays considérés comme à risque.

Un total de 10’781 personnes ont profité d’une mobilité Erasmus en 2016. Ce nombre comprend les étudiants qui partent à l’étranger et ceux qui viennent en Suisse (archives). Keystone/MARTIAL TREZZINI sda-ats

Le programme d’échange universitaire Erasmus a été sévèrement touché par le coronavirus. La pandémie a entraîné une forte baisse de la participation, notamment du côté des universités anglo-saxonnes. Environ 20% des institutions étrangères y ont renoncé.

Mais les universités et les hautes écoles suisses vont maintenir leur participation à Erasmus au semestre prochain. «Nous accueillerons tous les étudiants qui veulent venir», a déclaré ce matin la rectrice de l’Université de Fribourg Astrid Epiney, sur les ondes de la RTS.

L’accueil des étudiants étrangers devrait se faire en mode mixte, c’est à dire en présentiel et à distance. «Certaines universités n’auront peut-être pas beaucoup d’enseignement en présentiel, c’est un risque. C’est à l’étudiant de voir s’il souhaite différer son séjour ou aller ailleurs», a indiqué la rectrice.

L’an dernier, le programme suisse avait soutenu plus de 26’000 séjours, dont la moitié en Europe. Mais l’année 2020 s’annonce particulière. «Nous vivons dans une certaine insécurité. Il faut prendre des décisions maintenant pour l’automne. Si la situation change, on pourra toujours modifier», a admis Astrid Epiney.

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