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Aujourd’hui en Suisse


Suisses du monde, bonjour,

Vous reprendrez bien un peu de coronavirus? Non, pas de chiffres alarmants en vue.  Plutôt une belle initiative lancée par deux Suisses pour permettre de produire des masques de protection localement.

Alarmante, la situation l’est en revanche en Mer Rouge, où un navire avec 1,14 million de barils de pétrole à son bord menace de couler et de provoquer une gigantesque catastrophe écologique et humanitaire.

Prenons maintenant un peu de hauteur et voyons si, en raison de la raréfaction des zones constructibles, les gratte-ciel pousseront comme des champignons dans les années à venir en Suisse.

Et pour terminer, je vous propose un petit détour par Bienne pour prendre des nouvelles du plus grand groupe horloger de Suisse et savoir comment il se remet de la crise.

Bonne lecture!

masques
Keystone / Ennio Leanza

Deux Suisses lancent une initiative visant à démocratiser et surtout à décentraliser la production de masques de protection. Le projet rencontre un véritable succès.

Durant la crise du coronavirus, les masques de protection sont devenus un véritable enjeu. Contrefaçons, prix exorbitants… plusieurs Etats et des milliers de particuliers se sont fait arnaquer.

L’initiative «masques de protection» met à disposition des gouvernements, des autorités, des organisations, des entreprises et des particuliers qui en font la demande des machines pour fabriquer des masques de protection. Elle a été lancée par Marie-Claire Graf, la Gretha Thunberg suisse, et Oliver Fiechter face à l’urgence de la situation.

Avec ce système de production décentralisé, «nous voulons permettre à chacun de produire des masques de protection», explique Marie-Claire Graf. Comme l’a montré la première vague, le système centralisé a échoué.

L’initiative ambitionne également de fournir des machines aux régions défavorisées. Ses cofondateurs sont actuellement en pourparlers avec l’UNICEF afin de déterminer quels pays pourraient en bénéficier.

cargo
Keystone

Êtes-vous amateur de plongée sous-marine? Avez-vous déjà nagé parmi les coraux multicolores de la Mer Rouge? Si le cargo abandonné qui s’y trouve sombre, ils risqueraient bien de disparaître.

La pandémie de coronavirus a évincé de nombreux sujets d’actualité, dont le conflit armé au Yémen. Victime collatérale de cette guerre: un tanker empli de plus d’un million de barils de pétrole et laissé à l’abandon depuis cinq ans.

Le navire, âgé de 45 ans et déjà vétuste, n’a pas connu la moindre opération de maintenance depuis le début du conflit en 2015. Du fait du sel et de la chaleur, la corrosion y est très importante et la communauté internationale redoute de devoir faire face à la plus grande catastrophe écologique de tous les temps si le bateau venait à couler.

A la catastrophe écologique s’ajouterait également une catastrophe humanitaire, car les milliers de familles qui vivent de la pêche seraient sans revenu, les usines de désalinisation d’eau seraient touchées, rendant l’approvisionnement en eau potable impossible.

La menace est si grande que le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira ce mercredi à New York pour en parler.

prime tower zurich
© Keystone / Christian Beutler

Et si les gratte-ciel étaient la solution qui permettait de parer à la raréfaction des zones constructibles en Suisse? Bien qu’ils n’aient pas franchement la cote, ils sont de retour dans le paysage urbain.

En Suisse, on dénombre peu d’immeubles dépassant 30 mètres de hauteur. Selon la norme, c’est à partir de cette taille qu’un bâtiment devient un building. Les raisons à cela sont historiques, mais aussi juridiques et économiques.

La plupart des villes possèdent des centres historiques moyenâgeux et bâtir des tours à proximité les aurait dénaturés. En outre, lorsque les premiers hauts immeubles sont apparus dans les années 60/70, la population les trouvait laids et les considéraient comme de mornes appartements pour personnes à faible revenu. Quiconque avec suffisamment d’argent s’achetait de préférence une maison individuelle avec un jardin.

Mais depuis cette époque, les mentalités ont évolué et, surtout, les terrains constructibles se sont faits plus rares. Ainsi, on assiste depuis 2010 à une augmentation de la construction de tours dans les villes suisses. Pour autant, ce n’est pas la solution ultime puisque la création d’espace verts aux alentours annule l’effet de densification d’un building.

nick hayek swatch group
© Keystone / Anthony Anex

Malgré les pertes du premier semestre et la fermeture de centaines de boutiques à travers le monde, Swatch Group reste optimiste et s’attend à une reprise des marchés au troisième trimestre.

Pour la première fois de son histoire, le géant horloger biennois Swatch présente un déficit semestriel. La perte nette se monte à 308 millions de francs pour les 6 premiers mois de l’année 2020. Au plus fort de la crise sanitaire, les mesures mises en place ont contraint l’entreprise à fermer jusqu’à 80% de ses points de vente.

Malgré cela, Swatch Group annonce avoir d’ores et déjà retrouvé un résultat opérationnel positif en juin. Et son patron Nick Hayek table sur une bonne reprise et la fin du chômage partiel dès le troisième trimestre.

La crise a également accéléré la rationalisation de son réseau de distribution, démarrée en 2019, avec la fermeture de 260 points de vente. Ces fermetures ont conduit à la suppression d’environ 2350 postes, principalement à l’étranger.

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Modéré par: Emilie Ridard

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