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Château de Chillon

Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Suisses résidant à l’étranger,

C’est Olivier à Berne.

La pandémie se taille une fois de plus la part du lion dans cette sélection de l’actualité du jour. L’idée générale qui en ressort est qu’un retour à la normale n’est pas vraiment envisageable durant ce premier semestre.

Bonne lecture,

Château de Chillon
Placé immédiatement au bord du lac Léman, le château de Chillon jouit d’un emplacement idéal. Fondation du château de Chillon / L. Ryser

On le sait, la pandémie a des effets terribles sur certaines activités économiques, notamment le tourisme. Le phénomène n’épargne même plus une star du secteur, le célébrissime château de Chillon.

Idéalement situé sur les rives du Léman, le château de Chillon est le monument le plus visité de Suisse. Chaque année, quelque 430’000 visiteurs s’y pressent et plus des trois quarts d’entre eux (77%) viennent de l’étranger. Alors inutile de dire que les restrictions de voyage de l’année 2020 ont fait mal, très mal…

L’exercice 2020 s’est terminé sur un déficit de 1,2 million. Face à une telle situation, la fondation qui gère le monument a dû se résoudre à licencier six personnes. «Il est clair que nous ne pouvons pas tourner avec le personnel d’un château qui voit défiler 430’000 visiteurs par année quand il n’y en a plus que 130’000», a résume son président, l’ancien conseiller national et conseiller d’État vaudois Claude Ruey.

L’année 2021 – et certainement la suivante également – ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices. Les responsables du château ont donc entamé une gestion de crise. L’une des pistes est de mettre l’accent sur les visiteurs venant de Suisse est des zones frontalières. Mais pour l’heure, le monument est fermé; il ne rouvrira ses portes que le 1er avril.


Eine Spritze wird in den Arm gesetzt
remains/123RF

La vaccination contre le coronavirus est le grand thème du moment, en Suisse comme ailleurs. L’accès aux différents vaccins provoque des tensions entre États et la vitesse de la campagne de vaccination des polémiques internes. Mais dans cette grande excitation autour du vaccin, un acteur a peut-être été trop vite oublié: la Russie.

Jusqu’à présent, le salut vaccinal semble ne devoir provenir que des grands laboratoires pharmaceutiques occidentaux. Les vaccins élaborés ailleurs, notamment en Chine et en Russie, suscitaient en Occident méfiance et sarcasmes.

Ce jugement était peut-être un peu trop actif. La très réputée revue médicale The Lancet indique que Spoutnik V est efficace à 91,6% contre les formes symptomatiques du Covid-19. Les résultats d’une étude placent le vaccin russe parmi les plus performants du monde.

Le personnel de l’ambassade de Suisse à Moscou a été vacciné avec le vaccin russe en décembre dernier. «À part un peu de fièvre pour un ou deux collègues, ça s’est très bien passé», a précisé sur les ondes de la télévision suisse Yves Rossier, ancien ambassadeur de Suisse en Russie.

Boy working
Keystone / Laurent Gillieron

Toujours en matière de coronavirus, Alain Berset a douché les espoirs des plus optimistes. Devant la presse, le ministre suisse de la Santé a annoncé que les mesures de protection ne devraient pas être allégées à la fin du mois de février.

Alain Berset a souligné que le gouvernement se trouvait face à un dilemme. D’un côté, la plupart des indicateurs (décès, hospitalisations, infections) sont actuellement à la baisse. Mais d’un autre côté, les nouveaux variants posent problème et pourraient relancer la pandémie. Dans de telles conditions, assouplir les mesures de protection à la fin février «n’est pas réaliste», a indiqué le ministre de la Santé.

Plusieurs nouvelles viennent d’ailleurs confirmer qu’un retour à la normale n’est pas à envisager avant un certain temps. Par exemple, l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) a annoncé le maintien des cours en ligne jusqu’à la fin du semestre de printemps, soit au début du mois de juin.

jeunes qui manifestent
sda-ats

Le droit de vote à 16 ans au niveau fédéral pourrait devenir un jour réalité en Suisse. La Commission des institutions politiques du Conseil des États vient en effet d’accepter une initiative parlementaire en ce sens de la députée écologiste bâloise Sibel Arslan.

La commission du Conseil des États s’est montrée très partagée et n’a accepté cette proposition que par sept voix contre six. Les arguments des uns et des autres restent toujours les mêmes: les partisans du projet estiment qu’un abaissement de l’âge dynamiserait la participation des jeunes, tandis que les opposants sont d’avis qu’il n’est pas logique d’accorder le droit de vote à des adolescents jugés pas encore assez mûrs pour signer des contrats notamment.

Quoi qu’il en soit, avec cette décision, le dossier peut aller de l’avant. Un projet de loi sera maintenant élaboré et soumis au Parlement. En cas d’acceptation par les élus, le peuple devra également obligatoirement se prononcer, puisqu’il s’agirait d’une modification de la Constitution.

Le quotidien vaudois 24 heures a procédé à un petit sondage en ligne pour prendre la température et quelque 2100 personnes ont répondu depuis mardi soir. Plus de trois quarts sont hostiles à un abaissement de la majorité civique de 18 à 16 ans au plan fédéral. Ce n’est certes par un sondage représentatif, mais il montre que la proposition se heurte à une réelle résistance.


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