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Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Suisses résidant à l’étranger,

C’est Olivier à Berne. Le ski est à l’honneur dans cette sélection de l’actualité du jour. Vous y apprendrez notamment que skier n’est finalement pas aussi dangereux que certains le craignaient en cette période de pandémie.

Bonne lecture,

Un médecin rédige une ordonnance pour une patiente
Divers stéréotypes de genre peuvent influencer les diagnostics (image d’illustration). © Keystone / Gaetan Bally

La Suisse commémore ces jours les 50 ans du droit de vote des femmes. C’est l’occasion de lister les différents domaines où des différences notables demeurent entre les sexes. C’est notamment le cas de la santé. Une récente étude montre qu’hommes et femmes ne sont pas logés à la même enseigne.

L’étude rappelle l’existence de disparités selon le genre. Par exemple, les hommes sont davantage susceptibles de se suicider en cas de dépression, tandis que les femmes ont de moins bonnes chances de survie en cas d’infarctus. Ces différences peuvent s’expliquer, bien sûr, par le fait qu’hommes et femmes ont des particularités biologiques distinctes. Mais pas seulement: des facteurs sociaux, économiques ou culturels entrent aussi en ligne de compte.

Un exemple pour illustrer le propos. Les affections cardiaques ont été très étudiées, mais principalement chez des patients masculins. Or, les symptômes «typiques» observés chez les hommes sont plus rares chez les femmes. Résultat: en cas de douleurs thoraciques chez une femme, le corps médical a tendance à estimer que ces douleurs ont d’autres origines qu’un problème cardiaque et invite moins souvent les femmes à consulter un spécialiste ou à passer un test d’effort, ce qui a un effet négatif sur leur mortalité.

L’actuelle crise sanitaire montre également des disparités entre les sexes. Les hommes meurent davantage du coronavirus, mais les femmes sont beaucoup plus souvent infectées, car elles sont surexposées, étant donné qu’elles constituent la majorité du personnel de santé et tiennent souvent aussi le rôle du proche aidant.

  • Découvrez les principaux enseignements de cette étude dans cet article de swissinfo.ch
  • Un articleLien externe de la Revue Médicale Suisse consacré à la relation entre médecin et genre
  • ArticleLien externe du quotidien Le Temps qui revient sur les inégalités de genre face au coronavirus


Skis plantés dans la neige avec une montagne en arrière-plan.
Musée national suisse

Ces derniers temps, les skieurs suisses – tant chez les hommes que chez les femmes – renouent avec le succès et multiplient les podiums. Normal, direz-vous: venant d’un pays montagneux et enneigé, les Suisses pratiquent le ski depuis des temps immémoriaux et naissent pratiquement avec des skis aux pieds. Eh bien, désolé, mais c’est faux.

Dans un article publié sur le blog du Musée national suisse, l’historien Simon Engel casse le mythe de la Suisse nation du ski. Tout d’abord, il est vrai que le ski fait partie des cinq activités sportives favorites des Suisses, selon une étude publiée en 2020. Mais en fin de compte, seulement un tiers de la population (35%) le pratique régulièrement, ce qui est un peu léger pour faire de la Suisse une nation du ski.

Mais surtout, le ski n’a absolument rien d’une activité ancestrale. L’enracinement du ski en Suisse est assez récent – vers le tournant du 20e siècle – et il est dû à des influences étrangères, principalement norvégiennes et britanniques. Le ski alpin moderne a certes bien été inventé en Suisse en 1911, mais par des Anglais.

C’est finalement l’influence des deux guerres mondiales qui a incité les autorités et différents lobbies à pousser les Suisses à faire du ski: il fallait compenser ainsi la disparition des riches touristes étrangers et promouvoir une activité utile pour les troupes alpines de l’armée. Allez, histoire de casser encore un mythe, vous saurez encore que la fondue aussi est une tradition assez récente et créée de toute pièce, comme le montrent les historiens.

  • L’article du Blog du Musée national consacré au ski sur swissinfo.ch
  • Tout savoir sur la pratique sportive en Suisse dans l’étude «Sport Suisse 2020»
  • Un autre article du Blog du Musée national, mais cette fois consacré à la fondue
Les chercheurs de l’Empa ont analysé le changement d’air dans différents types de télécabines. Empa sda-ats

Pour rester sur le sujet du ski, vous savez déjà certainement que la Suisse a suscité la polémique en Europe en maintenant ses stations ouvertes en cette période de pandémie. Mais est-il véritablement dangereux de s’adonner à cette pratique alors que le virus rôde? Une étude apporte un élément de réponse.

En soi, le ski n’est pas une activité propice à une infection, puisqu’il se pratique de manière individuelle et en plein air. En revanche, les amas de skieurs agglutinés sur les aires de départ des remontées mécaniques ou, pire encore, dans l’espace confiné d’une télécabine ou d’un téléphérique pourraient représenter un risque sanitaire.

Pour tenter d’y voir plus clair, des chercheurs du laboratoire fédéral des matériaux (Empa) ont effectué toute une batterie de tests. Ils ont notamment établi des mesures et des simulations pour examiner le facteur «échange d’air» dans trois sortes de cabines.

Leurs conclusions sont rassurantes. En résumé, un voyage en cabine s’avère moins risqué qu’une journée passée au bureau.

sirène
swissinfo.ch

Les (éventuels) touristes présents en Suisse mercredi auront certainement été un peu surpris. À 13h30 exactement, toutes les sirènes du pays se sont mises à hurler. Pas de panique cependant, ce n’était qu’un test grandeur nature qui se déroule chaque année.

Les résultats de ce test sont qualifiés d’«irréprochables». En effet, lors de cet essai, 98% des sirènes fixes ont parfaitement fonctionné. Pour protéger sa population, la Suisse dispose d’un réseau d’environ 7200 sirènes, dont environ 5000 fixes et 2200 mobiles.

Pour la troisième fois, ce test englobait aussi la transmission d’alarme via les canaux numériques. Un message d’information a été diffusé sur le site web et l’application mobile Alertswiss.

Ces tests pourraient sembler un peu exagérés, mais finalement, on n’est jamais assez prudent. Pour preuve, un séisme d’une magnitude de 2,8 sur l’échelle ouverte de Richter a été ressenti à Berne le jour même de ce test. Fort heureusement, aucun dégât n’a été constaté. Pour cette fois…

  • Les résultats du test des sirènes dans un articleLien externe de RTS Info
  • Le journal La CôteLien externe explique de son côté pourquoi on procède à ce test et quel est le comportement à adopter en cas de danger réel
  • Les sourds n’ont pas été oubliés comme le rappelait ce reportageLien externe du Téléjournal de la RTS de février 2019
  • Le séisme de Berne sur le site de 20 MinutesLien externe


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