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Avec Skyguide, civils et militaires contrôleront ensemble le ciel suisse

Le principe de base sera de donner la priorité aux vols civils par rapport aux vols militaires. Keystone

C´est une première: les contrôleurs aériens civils et militaires travailleront main dans la main au sein de la société Skyguide. Objectif de ce regroupement: combattre les retards. La nouvelle entreprise sera totalement opérationnelle en 2003.

Swisscontrol, la société qui gère actuellement l’espace aérien civil, a donc posé le premier jalon d’un plan décidé par le gouvernement suisse au début de l’année. Le conseil d’administration de Swisscontrol a également élu mercredi le futur président de Skyguide en la personne de Alain Rossier.

Cet ancien de Swisscom sera chargé de la mise en place effective de la nouvelle entité. Car tout ou presque reste à faire. Selon Christophe Haeberlin de Swisscontrol, le principe de base de Skyguide sera de donner la priorité aux vols civils par rapport aux vols militaires: «Ce sera aux militaires à demander l’autorisation de vol et non plus aux civils».

Le but de ce regroupement est de diminuer les retards de plus en plus fréquents des avions de ligne et offrir plus de capacité de vol. Un besoin impérieux vu l’augmentation constante du trafic aérien.

Le regroupement des contrôleurs civils et militaires doit intervenir le 1er janvier prochain. Mais Skyguide se mettra graduellement en place d’ici à 2003. Le processus est en effet complexe.

«Les contrôles aériens civils et militaires poursuivent deux buts différents: le premier vise à maintenir des zones de sécurité, tandis que le deuxième vise l’interception des avions», explique Christophe Haeberlin.

La nouvelle société reprendra les locaux et les employés de Swisscontrol. Détenue en majorité par la Confédération, Swisscontrol est basée à Genève, avec des antennes à Zurich, Berne et Lugano.

Plus de 1000 personnes y travaillent. Un nombre qui devrait augmenter avec Skyguide. «Nous manquons déjà de contrôleurs aériens», tient d’ailleurs à préciser Christophe Haeberlin.

Frédéric Burnand

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