Barcelone: Missy Franklin six fois en or

(Keystone-ATS) Genève – Missy Franklin est bel et bien la Michael Phelps au féminin.
Dans la lignée de son glorieux compatriote, l’Américaine a bouclé les Mondiaux de Barcelone sur une impressionnante razzia de six médailles d’or. Aucune nageuse n’avait amassé autant de titres durant les mêmes joutes mondiales.
Déjà sacrée quatre fois dans le bassin du Palau Sant Jordi (200 m libre, 100 m dos, relais 4 x 100 m et 4 x 200 m libre), la Californienne a ajouté deux nouvelles médailles d’or ce week-end, samedi sur 200 m dos et dimanche lors du relais 4 x 100 m 4 nages. Elle a connu sa seule défaite sur 100 m libre, quand elle avait échoué à cinq centièmes du podium.
Déjà en verve en 2011 à Shanghaï pour ses premiers Mondiaux (5 médailles dont 3 en or) et aux JO de Londres 2012 (5 médailles dont 4 en or), Missy Franklin dispose d’un incroyable palmarès. Le tout à 18 ans seulement. Son secret ? Un corps exceptionnel (1,86 m, 46 en pointure de chaussure). Mais aussi une joie de vivre à toute épreuve, qui lui permet d’enchaîner les entraînements et les courses sans rechigner.
Chez les messieurs, c’est Sun Yang qui a décroché le plus de titre en individuel à Barcelone. Déjà victorieux sur 400 et 800 m libre, le Chinois a remis ça dimanche sur 1500 m. A 21 ans, il est ainsi devenu le deuxième nageur de l’histoire à s’imposer sur ces trois distances lors de la même édition des Mondiaux, après l’Australien Grant Hackett en 2005 à Montréal.
Chez les dames, Katie Ledecky (16 ans) a réussi samedi le même triplé après sa victoire sur 800 m libre, signant au passage un nouveau record du monde (8’13 »86). Agée de 16 ans, l’autre prodige de la natation américaine avec Missy Franklin a ainsi imité l’Allemande Hannah Stockbauer, la seule qui avait jusqu’ici aligné des succès sur 400/800/1500 m lors des mêmes Mondiaux, en 2003 à Barcelone.
Parmi les autres épreuves du week-end, les titres de nageurs les plus rapides ont été attribués sur 50 m libre au Brésilien Cesar Cielo et à la Néerlandaise Ranomi Kromowidjojo. Vainqueur en 21 »32 et déjà titré à Barcelone sur 50 m papillon, Cielo a devancé samedi le Russe Vladimir Morozov pour devenir le premier triple champion du monde de l’histoire du 50 m libre. Cette épreuve a notamment été marquée par la déconvenue des Français, à l’image du champion olympique Florent Manaudou (5e) et Frédérick Bousquet (8e).
Les nageurs tricolores ont toutefois largement relevé la tête dimanche sur 50 m dos, signant le doublé avec Camille Lacourt et Jérémy Stravius. Quelques minutes plus tard, les deux hommes, associés à Giacomo Perez-Dortona et Fabien Gilot, ont remporté le relais 4 x 100 4 nages, profitant de la disqualification des Etats-Unis. Larges vainqueurs, les Américains ont tout perdu après avoir « brûlé » un relais.