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Berne surclasse Zoug et s’offre un 15e titre

(Keystone-ATS) Berne est champion de Suisse pour la 15e fois. Les Ours ont conservé leur bien en battant Zoug 5-1 à la Bossard Arena pour remporter cette finale du championnat 4-2.

On n’avait plus vu ça depuis 2001. Cela faisait 16 ans qu’aucun club n’avait réussi à conserver son titre de champion. Eh bien Berne l’a fait. Et avec la manière. Les Ours ont administré la même médecine que lors des actes I et V et ils ont broyés Zoug. Berne a tellement dominé les joueurs de Harold Kreis qu’on se demande bien comment ces derniers ont pu leur voler deux rencontres.

Dans ce sixième acte, Zoug a coulé comme un plomb. Harassés par des Bernois impressionnants dès le premier engagement, les joueurs de Suisse centrale ont multiplié les erreurs. Raphael Diaz, le patron de la défense, l’assurance tous risques des Zougois, a voulu jouer au plus malin avec Thomas Rüfenacht et Diaz a perdu. Celui que l’on peut désigner comme le MVP de la finale a suivi l’ancien défenseur des New York Rangers pour lui subtiliser la rondelle avant de battre imparablement un Tobias Stephan plus spectateur qu’acteur.

Cette ouverture du score a sonné le glas des Zougois et c’est tout naturellement que Ryan Lasch a pu doubler la mise à la 13e en utilisant intelligemment le dos de Stephan. Les officiels ont pu commencer à graver le nom du champion sur la Coupe en début de tiers médian. Simon Moser a réussi le 0-3 après 19 secondes de jeu. Et pour bien enfoncer le dernier clou du cercueil zougois, Ramon Untersander a inscrit le 0-4 à la 22e après 4 (!) secondes de power-play. Alors oui, Fabian Schnyder a pu réduire le score en fin de deuxième période, mais le cuir de l’Ours s’est accommodé de cette éraflure.

La différence des étrangers bernois

Berne est un superbe champion. Parce que Berne est parvenu à répéter la même partition que l’an dernier avec des joueurs toujours aussi affamés. Et c’est là la force de Kari Jalonen. Malgré une organisation habituée aux grands honneurs, l’entraîneur finlandais a maintenu la tension au sein d’un groupe au talent indéniable. Contrairement aux Zurich Lions qui ont implosé au moment des play-off, Berne n’a jamais dévié de son plan de match. Dans la facilité comme dans la douleur, les Ours ont toujours cru en leur système et c’est ce qui a joué en leur faveur au final. Et puis les étrangers bernois ont fait passer leurs homologues zougois pour de sympathiques touristes venus découvrir la Suisse. Trois assists en six matches pour la légion étrangère de Suisse centrale, voilà le misérable bilan des importés zougois, dont David McIntyre qui avait brillé en quarts et en demi-finale avec onze réussites. En face, les Nord-Américains de Berne ont compilé sept buts et treize assists!

A voir la qualité des Bernois, il y a fort à parier qu’ils seront candidats à leur propre succession en 2018. Serait-il présomptueux de parler de dynastie? Réponse la saison prochaine.

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