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Bilan de fréquentation correct pour la première année d’Aquatis

Aquatis a accueilli quelque 380'000 visiteurs durant sa première année d'existence. KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT sda-ats

(Keystone-ATS) Le musée et aquarium lausannois Aquatis s’en est plutôt bien sorti pour sa première année d’existence. Les chiffres de fréquentation sont jugés corrects et d’autres projets sont prévus, à caractère pédagogique ou scientifique.

Environ 380’000 entrées ont été enregistrées depuis le 21 octobre 2017, selon les chiffres présentés mercredi. C’est moins que les 450’000 entrées espérées lors de l’ouverture de l’aquarium, mais la fréquentation a néanmoins été qualifiée de “très satisfaisante” par Bernard Russi, le patron du groupe BOAS qui gère Aquatis.

“L’été a été très ensoleillé et donc la fréquentation moins importante que prévu”, a-t-il justifié. Il n’a pas voulu dévoiler le montant des recettes pour l’année passée, mais il a assuré que le site était économiquement viable.

Pour l’année prochaine, un chiffre de 350’000 à 370’000 visiteurs est visé. Sans donner de détails chiffrés, Bernard Russi a parlé d’un “budget prudent” pour 2019, revu légèrement à la baisse.

Le patron a rappelé que pour cette première année d’exploitation, une dizaine d’années de gestation de projet et de construction avaient été nécessaires. Désormais, il s’agit de préparer les 40 à 50 prochaines années, a-t-il affirmé.

Troisième attraction vaudoise

Pour mémoire, Aquatis est le plus grand musée aquarium d’eau douce en Europe. Il est devenu la troisième attraction la plus visitée en Suisse romande, après le Château de Chilllon et l’usine Cailler. “Je suis un patron heureux”, a dit Bernard Russi.

L’ensemble de l’exposition est en train d’être traduite en allemand et en anglais. Le site espère attirer plus de visiteurs de Suisse alémanique et du Tessin, mais aussi de France et du sud de l’Allemagne.

Volonté de sensibiliser

Le musée dit vouloir devenir un “acteur d’envergure” dans la sensibilisation à la thématique de l’eau douce. La volonté d’agir pour éduquer les jeunes et moins jeunes est un des buts affichés du musée. Pour sa première année, 130 écoles l’ont visité et des ateliers pédagogiques ont été mis sur pied.

Une place de jeux à caractère pédagogique va être mise en place pour le printemps 2019. La création d’expositions temporaires, d’un coût d’au moins un demi-million de francs, sera en partie financée par le financement participatif (crowdfunding).

Par la suite, l’idée d’une salle de cinéma destinée à des projections sur l’écologie est dans l’air. Un tournage a également eu lieu cet été en Amazonie pour un film en réalité virtuelle.

Sauvegarde d’espèces

Le musée est aussi présent dans le domaine scientifique. Le centre compte 9’500 poissons pour 244 espèces. Aquatis participe à quatre programmes de sauvegarde d’espèces en danger, par exemple pour le crocodile sacré.

L’aquarium dit avoir déjà collaboré notamment avec les zoos de Zurich, Bâle, Hambourg ou même celui d’Osaka, au Japon. Il devrait normalement devenir membre de l’Association européenne des zoos et aquariums (EAZA) en avril 2019, dans le but de développer différents projets liés aux poissons.

Des projets sont aussi prévus au niveau romand à ce sujet. Adrien Martinotti, superviseur en aquariologie, a expliqué que “2019 sera une année de construction au niveau des plans de conservation.”

C’est le cas, par exemple, pour l’Apron du Rhône, un poisson uniquement présent dans le Léman et dans le Jura, sensible à la qualité de l’eau de ces régions. Des projets avec les cantons et d’autres organismes devraient ainsi être mis sur pied.

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