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Biotech, offensive romande au Japon

La biotechnologie helvétique intéresse les firmes japonaises. Keystone

En octobre, les cantons de Vaud, Genève, Neuchâtel et Valais envoient des délégations de scientifiques et d’industriels au Japon.

But de ce voyage: favoriser les échanges dans les biotechnologies et les nanotechnologies entre firmes nippones et suisses.

«La Suisse cherche, plus que jamais, à persuader des entreprises et des centres de recherche et de développement japonais à s’installer chez elle», a déclaré, mardi à Tokyo, l’ambassadeur Jörg Reding.

Pour convaincre, son partenaire japonais, certains ne lésinent pas sur la méthode. Ainsi, en octobre prochain, des conseillers d’Etat des cantons de Genève, Vaud, Valais et Neuchâtel conduiront au Japon des scientifiques, des responsables de sociétés de hautes technologies et de centres universitaires pour rechercher des coopérations dans les biotechnologies et les nanotechnologies.

A la pointe du progrès

«Ce sont deux domaines où la Suisse et le Japon sont à la pointe du progrès. Des rapprochements sont possibles. Et ces cantons romands démontreront qu’ils sont ouverts à des investissements japonais chez eux», observe Jörg Reding, le Monsieur Japon au sein du Secrétariat d’Etat à l’économie seco).

Le Japon est le dixième investisseur étranger en Suisse pour une valeur de 1,7 milliard de francs en 2002.C’est aussi le partenaire étranger le plus important de la Suisse en Asie.

L’an dernier, les entreprises suisses ont vendu pour 5,2 milliards de francs de leurs produits dans la deuxième économie du monde.

Pour rapprocher les deux pays, la Suisse cherche, aujourd’hui, à convaincre le Japon d’accepter chez lui des stagiaires suisses.
« Des jeunes de 18 à 35 ans, ajoute Jörg Reding, et nous souhaiterions que leur séjour dure 18 mois». Inversement, des Japonais seraient invités à venir en Suisse pour des stages, par exemple, dans des écoles hôtelières.

Quelques contentieux

L’Union européenne offre, déjà, à de jeunes européens la possibilité de se rendre au Japon pendant deux ans.

La première année est consacrée à l’étude de la langue, la deuxième à travailler dans une entreprise.

Les relations économiques entre la Suisse et le Japon restent bonnes. L’ambassadeur Reding mentionne, toutefois, deux contentieux. Certaines sociétés suisses d’équipements médicaux se plaignent de la lenteur avec laquelle les autorités japonaises acceptent leurs normes de fabrication.

Tandis qu’elles reconnaissent celles d’une Union européenne qui admet, sans difficulté. Les normes suisses. Par ailleurs, le Japon se refuse toujours à importer de la viande séchée suisse après la maladie de la vache folle. Alors que l’Union européenne en mange de nouveau.

swissinfo, Georges Baumgartner, Tokyo

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