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Bonbons et chocolat pour lancer les bilatérales bis

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La Suisse et l'Union européenne ont entamé pour de bon ce mercredi le nouveau cycle de négociations bilatérales. Au menu de la première rencontre, tenue à Bruxelles, les produits agricoles transformés, dont la Suisse souhaite libéraliser les échanges.

Derrière l’appellation barbare de produits agricoles transformés se cache le chocolat, les biscuits, les bonbons, les soupes, les sauces ou encore les confitures. Des produits à mi-chemin entre l’agriculture et l’industrie.

Améliorer le mécanisme

Ce domaine représente une des principales faiblesses de l’accord de libre-échange conclu en 1972 entre la Suisse et l’Union européenne, en vue d’une élimination progressive des droits de douane. Les produits agricoles bruts échappent à cette libéralisation, mais leurs variantes transformées sont couvertes par l’accord, du moins pour ce qui concerne leur valeur ajoutée industrielle.

La Suisse, qui compte une industrie alimentaire très active, cherche depuis un quart de siècle à améliorer le mécanisme. Il s’agit de compléter la liste des produits concernés, en y ajoutant notamment le café et les eaux minérales, et de simplifier la compensation des prix des matières agricoles. Actuellement, cette compensation s’exerce par rapport au prix du marché mondial, d’où des corrections très importantes.

Le problème serait réglé depuis longtemps si la Suisse était entrée dans l’Espace économique européen. A défaut, durant les premières négociations bilatérales, les diplomates suisses n’ont obtenu de leurs homologues européens que la promesse de s’y attaquer ultérieurement.

Vigilance helvétique

Pour Willy Tinner, chef de la Circulation internationale des marchandises au Secrétariat d’Etat à l’économie, l’Union européenne a aussi intérêt à aborder ce sujet. Cela lui permettrait en particulier de diminuer ses aides à l’exportation qui sont dans le collimateur de l’Organisation mondiale du commerce.

En Suisse, les agriculteurs se sont longtemps méfiés de l’objectif de libéralisation. Selon Willy Tinner, ils seraient néanmoins gagnants. Et les négociateurs suisses seront vigilants: pas question de réformer la politique agricole suisse par cette voie détournée.

Thierry Zweifel, Bruxelles

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