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Bruno Kernen offre du bronze à la Suisse

Bruno Kernen n'est pas peu fier de sa médaille de bronze. swissinfo.ch

Acclamé par 38 000 spectateurs euphoriques, le Bernois a confirmé son retour au premier plan en décrochant la première médaille suisse des Mondiaux de Saint-Moritz.

Il décroche le bronze en descente et permet à la délégation helvétique de respirer.

Champion du monde de descente à Sestrières et récent vainqueur du mythique Lauberhorn, Bruno Kernen s’est rappelé à nos bons souvenirs en s’adjugeant le bronze de l’épreuve reine des Mondiaux de Saint-Moritz.

Un retour au premier plan et une médaille hautement symbolique pour le Bernois. Six ans jours pour jours après son sacre mondial de 1997, et après plusieurs années de traversée du désert, il connaît à nouveau les honneurs d’un podium mondial et la lumière des projecteurs.

«Cela montre à quel point il est possible de réaliser de grandes choses lorsque l’on a la foi et que l’on s’accroche, philosophait-il ainsi à l’heure de l’analyse. Je suis fier et revenir ainsi me fait beaucoup de bien.»

Avant d’ajouter: «J’ai rêvé de gagner cette médaille dans mon pays. Monter sur un podium de Championnat du monde équivaut à une victoire, quelle que soit la couleur du métal.»

Le nouveau champion du monde autrichien Michael Walchhofer et le Norvégien Kjetil Andre Aamodt – qui devient le skieur le plus titré lors de Mondiaux avec 12 médailles – ont décidé que ce serait le bronze.

La délégation helvétique respire

Au-delà du bonheur compréhensible du Bernois, c’est toute la délégation helvétique qui pousse un grand soupir de soulagement.

Car cette première médaille tant désirée fait retomber comme un soufflé la pression toujours plus forte qui s’accumulait sur les épaules des skieurs et des skieuses suisses en manque cruel de résultats.

Le mauvais film des Mondiaux de Saint-Moritz de 1974 et de l’unique médaille remportée par Lise-Marie Morerod lors de l’ultime slalom ne se répétera pas.

Pas plus que le naufrage collectif évité de justesse lors des derniers Jeux olympiques de Salt Lake City grâce à Sonja Nef. Les Suisses sont désormais lancés!

Didier Cuche, le maudit

Il leur reste notamment la descente des dames et les deux slaloms géants pour tenter de décrocher de nouveaux et précieux sésames. Trois échéances capitales et une dernière chance de médaille pour Didier Cuche.

Eliminé de la descente des Mondiaux de Sankt-Ankton il y a deux ans et du super-G à Salt Lake City, le Neuchâtelois a cette fois échoué au pied du podium de la descente.

«Tant pis, déclarait-il un brin désabusé dans l’aire d’arrivée. Malgré quelques petites fautes je peux être content de ma performance. Malheureusement, tout se joue pour quelques centièmes et en ma défaveur.»

Poursuivi par la malchance, Didier Cuche compte sur un petit coup du pouce du destin pour prendre sa revanche lors du slalom géant de la fin de la semaine. Et pourquoi pas succéder au palmarès mondial à son compatriote Michael von Grünigen?

swissinfo, Mathias Froidevaux à Saint-Moritz

Corviglia, la piste de descente des Mondiaux de Saint-Moritz, est longue de 2989 m. avec une dénivellation de 800 m.
Le départ est à 2840 m. d’altitude et l’arrivée à 2040 m.
Les descendeurs atteignent 130 km/h. en 6 à 7 secondes
L’ancien champion suisse Bernhard Russi est l’architecte principal de cette piste.
C’est l’Italien Helmut Schmalzl qui a placé les 41 portes de la descente.
Michael Walchhofer est descendu en 1’43”54

Le Bernois Bruno Kernen, champion du monde de descente en 1997 à Sestrières, a décroché – six ans après jour pour jour – la médaille de bronze de la descente des Mondiaux de Saint-Moritz 2003.
Il a terminé derrière le nouveau champion du monde autrichien Michael Walchhofer et le Norvégien Kjetil Andre Aamodt.
Avec 12 médailles récoltées lors de Mondiaux (et 7 lors de JO) le Norvégien devient le skieur le plus titré de l’histoire des Championnats du monde.
Eliminé de la descente des Mondiaux de Sankt-Ankton en 2001, Didier Cuche échoue au pied du podium.
Après Ambrosi Hoffmann lors du super-G d’ouverture, un second Suisse termine ainsi 4e d’une épreuve à Saint-Moritz.

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