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Camenzind peut refaire le coup de Valkenburg

Oscar Camenzind a prouvé qu’il avait les moyens de gagner. Keystone Archive

Le Schwytzois a été sacré champion du monde de cyclisme en 1998 aux Pays-Bas. Il est le leader incontesté de la délégation suisse qui participe dès mardi aux Mondiaux d’Hamilton au Canada.

L’an passé à Zolder, les Suisses avaient remporté quatre médailles.

Dès mardi et jusqu’à dimanche, la ville canadienne d’Hamilton accueille les Championnats du monde cyclistes sur route et propose, pour la première fois, un circuit urbain pour la course sur route des professionnels.

L’an dernier en Belgique, le résultat d’ensemble de la délégation helvétique (trois médailles chez les dames et une chez les juniors) avait masqué la contre-performance des professionnels.

Cette année, le directeur technique de Swiss Cycling, Jean-Claude Leclercq, a sélectionné une équipe fortement marquée de l’empreinte du GS Phonak – seule équipe suisse de première division – et articulée autour d’un seul leader: Oscar Camenzind.

Le gotha du cyclisme mondial

A l’image de plusieurs coureurs appartenant au gotha du cyclisme mondial tel que Lance Armstrong ou Jan Ullrich, le Vaudois Laurent Dufaux, l’Uranais Markus Zberg, le Saint-Gallois Alex Zülle ne seront en effet pas présents au Canada.

Pour diverses raisons, tous ont en effet décidé de bouder les vingt et un tours d’une boucle de 12 kilomètres (260,700 kilomètres) du parcours d’Hamilton.

«Tôt dans la saison Laurent Dufaux et Alex Zülle m’avaient averti que cette compétition intervenait trop tard dans la saison pour eux», explique Jean-Claude Leclercq.

Markus Zberg n’aime pas les Mondiaux

«Quant à Markus Zberg, j’ai tenté en vain d’infléchir sa décision. C’est dommage d’autant qu’il est en très bonne forme.»

Il est vrai que le rapport entre le cadet des frères Zberg et les rendez-vous mondiaux ne sont pas des meilleurs. Rappel: en 1998 à Valkenburg une chute dans le final anéantit tous ses espoirs de médaille et permet à Oscar Camenzind de décrocher le titre.

En 1999 à Vérone il se fait surprendre dans le final – tout comme ses compagnons d’échappée – par l’Espagnol Oscar Freire. Enfin, en 2002 à Zolder, il est victime d’une grave chute à l’entraînement.

Les défections de ces coureurs de talent ont obligé le directeur technique de Swiss Cycling à changer sa tactique. Au final, ce dernier a donc décidé de construire son équipe autour d’un seul et unique leader.

Un troisième titre ?

«Osacr Camenzind est en excellente forme, estime Jean-Claude Leclercq. A ces côtés, les autres coureurs sont tous susceptibles de lancer des échappées et de les animer durant plusieurs kilomètres.»

De plus, le difficile parcours de 260 kilomètres concocté par l’ex-professionnel Canadien Steve Bauer devrait convenir aux Suisses. Avec la répétition de deux côtes, il affiche un degré de difficulté égal à une étape de montagne du Tour de France.

Ces divers vecteurs font que le Schwytzois – déjà sacré à Valkenburg en 1998 – sera peut-être en mesure d’offrir à la Suisse un troisième titre mondial. En 1951 à Varès, Ferdy Kubler avait été le premier à monter sur la plus haute marche du podium.

swissinfo, Pierre-Henri Bonvin

Les Mondiaux de cyclisme se déroulent du 7 au 12 octobre à Hamilton.
35 nations sont inscrites à la compétition majeure que constitue la course élite des messieurs.
La délégation suisse qui se rend au Canada comprend 35 athlètes.
Soit douze en élite messieurs (course de dimanche), huit en élite dames, cinq en espoirs moins de 23 ans et dix juniors.

– Au Canada, la délégation suisse est encore conduite par la directrice de Swiss Cycling, Agnès Pierret.

– Les chances de médailles des Suisses lors de cette compétition reposent essentiellement sur les épaules du Schwytzois Oscar Camenzind (déjà champion du monde en 1998).

– Chez les dames Nicole Braendli – deuxième des Mondiaux de Zolder – est, elle aussi, bien placée pour réussir un nouvel exploit tant lors de la course sur route que contre-la-montre.

– Dans la compétition contre la montre, l’objectif est de placer un coureur dans les quinze premiers. Un tel résultat assurait deux places à des coureurs suisses aux Jeux olympiques d’Athènes.

– Pour la cinquième fois de son histoire, l’Union cycliste internationale (UCI) a confié son épreuve sur route à un organisateur hors du giron européen. Pour mémoire le Canada en 1974 (Montréal), les Etats-Unis en 1986 (Colorado Springs), le Japon en 1990 (Utsunomiya) et la Colombie en 1995 (Duitama).

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