Cernier fête la Terre en paysages et en musique
La bourgade neuchâteloise vit une nouvelle édition de «Fête la Terre». Et fait vraiment rimer 'nature' avec 'culture'.
Jardins, théâtre, musique… C’est avec «Trouble in Tahiti» de Bernstein que les «Jardins musicaux» 2002 ont été inaugurés mercredi.
Cernier, dans le Val-de-Ruz, est le siège de l’Ecole cantonale des métiers de la Terre et de la Nature. Et chaque année, cette institution propose au public de faire la fête à la Terre.
Au programme, un marché du terroir, des dégustations de produits locaux, des balades à cheval, une «parade des animaux» (dimanche 25), la possibilité pour les enfants et les adultes de côtoyer le monde de la campagne.
De la nature à la culture
Mais «Fête la Terre», c’est plus que cela. «L’idée de base était de donner une connotation particulière à ce site pour le distinguer d’autres lieux typiquement agricoles», rappelle Etienne Bendel, président de la manifestation.
En l’occurrence, en alliant nature et culture. Peinture, art, musique… «Nous avons voulu réunir sur un lieu ces différentes approches et ouvrir ces mondes à un public non averti, ou en tout cas, qui ne fréquente pas forcément ces milieux-là», ajoute-t-il.
Alors, dans une serre, par exemple, on découvre une exposition du dessinateur Martial Leiter. Ailleurs, on s’immerge dans la littérature avec la compagnie parisienne Pad.Production qui présente «Défense d’entrer» d’Anne-Lise Grobéty (24/25). L’écrivaine romande lira ensuite elle-même quelques-unes de ses nouvelles.
Et puis, pour les yeux et l’imaginaire, il y a aussi les Jardins extraordinaires. «Là aussi, il s’agit de lier nature et culture. En donnant la possibilité à des créateurs d’imaginer des jardins», explique Etienne Bendel.
Des artistes, des jardiniers paysagistes? «Les deux. Comme c’est sur la base d’un concours, chacun peut y participer. On trouve donc des paysagistes, des artistes, mais aussi des écoliers. Ensuite un jury sélectionne les meilleurs projets et les fait réaliser sur le site».
Des Jardins extraordinaires aux Jardins musicaux
Dans une belle grange, la «Grange aux concerts», des gradins et un vaste plateau. Au niveau en-dessous, des écuries. Il arrive parfois qu’un cheval hennisse pendant les représentations…
Principe général des «Jardins musicaux»: de nombreux concerts, plutôt courts, à prix très raisonnable, et majoritairement consacrés à des artistes du 20e siècle. Signe de succès, le festival est passé cette année à une durée de dix jours.
Notamment à l’affiche: Bernstein, Holst, Schnittke, Chostakovitch, Schönberg, Satie, Messiaen, Stravinski, Mahler… On pourrait faire plus populaire.
Mais la démarche du chef d’orchestre Valentin Reymond, directeur artistique des «Jardins musicaux», est claire: «Ce qu’on présente n’est pas présenté ailleurs. On est seul sur le marché!»
Et d’ajouter: «On prétend qu’il faut toujours faire du Mozart. Mais tout le monde fait du Mozart. Les salles de concert regorgent donc des mêmes répertoires. Ici, c’est un répertoire rare, mais choisi avec soin: on essaie de ne prendre que des chefs d’œuvre! Et des œuvres qui nous touchent personnellement»
swissinfo/Bernard Léchot
Le Site de Cernier est le siège de l’Ecole cantonale neuchâteloise des métiers de la Terre et de la Nature.
«Fête la Terre» se tient jusqu’au 25 août.
Pour la 5e fois, en marge de la fête a lieu un étonnant festival, «Les Jardins musicaux», jusqu’au 31 août.
Les «Jardins extraordinaires» sont à voir quant à eux jusqu’au 16 septembre.
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