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Charles Kleiber donne corps à l’axe Berne-Berlin du savoir

Pour Charles Kleiber, les invités permanents de l'Institution constituent l'ébauche d'une «internationale de l'esprit». (archives Keystone) Keystone

La Suisse est le premier pays européen à rejoindre le collège des Hautes études de Berlin qui accueille des scientifiques de toute la planète. Charles Kleiber, secrétaire d´Etat à la recherche, vient de concrétiser une collaboration exemplaire.

Partisane d’une internationale du savoir, de la connaissance, et de la pensée critique, la Confédération est depuis mardi le premier partenaire européen du collège des Hautes études de Berlin. Cette institution se trouve à deux pas du Kudam, les Champs-Élysées berlinois, dans un bâtiment aux boiseries chaleureuses et aux murs blancs austères.

Accueillant la délégation helvétique, le Dr Wolf Lepenies, recteur du collège, se félicitait de ce que «la Suisse ait été la première à faire le premier pas», souhaitant que d’autres pays suivent bientôt son exemple. La Suède et la France, devraient bientôt la rejoindre.

«L’européanisation des institutions nationales», dans le domaine de la culture, de la recherche et de la connaissance est l’un des buts du collège de Berlin qui fonctionne déjà en réseau avec des institutions sœurs à Budapest, Bucarest, Varsovie, Saint-Pétersbourg.

Le collège accueille des scientifiques de tous les domaines et de tous les pays. Il leur offre la possibilité de poursuivre leurs recherches, en dehors de toutes les contraintes habituelles de leur fonction.

On relève notamment sur la liste des 52 invités permanents de l’Institution berlinoise cette année, les noms de Peter Bernholz, professeur d’économie à l’université de Bâle ou de Jacques Waardenburg, professeur des sciences de la religion à l’université de Lausanne.

Leurs collègues qui les entourent viennent de Moscou, d’Oxford, de Jérusalem, de Bangalore, de Heidelberg ou d’Aix en Provence. Ils constituent ensemble l’ébauche d’une «internationale de l’esprit», selon les termes de Charles Kleiber, secrétaire d’Etat à la recherche.

Dans un discours prononcé en français, le représentant de la Confédération rappelait combien la Suisse, «nation qui n’a pas d’Ethnos» et qui «se remet en question plusieurs fois par an au travers de ses votations», peut être un exemple pour la future Europe en constitution.

Il a souligné la volonté de la Suisse de «venir voir chez nos voisins par-dessus les frontières du savoir et des institutions, pour participer à la constitution d’un réseau de la pensée critique, du savoir et de la connaissance».

La Confédération contribuera au budget du collège berlinois cette année à hauteur de 150 000 francs. Une contribution qui doublera en 2003. Elle siège dorénavant au conseil d’administration du collège.

Michel Verrier, Berlin

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