Christoph Blocher fusille l’Union européenne

Le vice-président de l'UDC a appelé les Suisses à s'opposer à tout rapprochement avec Bruxelles. Cela devant les délégués du parti réunis à Delémont… mais en l’absence d’Yvan Perrin et d’Oskar Freysinger.

A une année et demi des élections fédérales, l’UDC (Union démocratique du Centre, droite conservatrice) relance l’un de ses principaux chevaux de bataille, l’Union européenne.

A Delémont, dans le canton du Jura, Christoph Blocher a dressé devant les délégués le portrait d’une Union européenne (UE) en pleine déroute avec une monnaie qui perd de sa valeur et des Etats confrontés à d’importants déficits. «Cette UE est condamnée à l’échec. Non pas l’Europe, mais l’UE», a-t-il déclaré avec virulence.

Selon lui, la Suisse se trouve dans une situation bien plus enviable que d’autres pays européens grâce à la démocratie directe. Christoph Blocher estime que la Suisse ne doit plus conclure de nouveaux accords avec l’Union européenne pour préserver sa souveraineté.

Comme le président du parti Toni Brunner auparavant, Christoph Blocher a par ailleurs dénoncé la gestion de la crise libyenne par le Conseil fédéral, parlant d’amateurisme. Il s’en est pris tout particulièrement à la conseillère fédérale socialiste Micheline Calmy-Rey.

A noter que le vice-président démissionnaire de l’UDC Yvan Perrin n’assiste pas à l’assemblée des délégués. Le coordinateur romand de l’UDC Claude-Alain Voiblet écarte tout lien entre cette absence et le malaise de certains parlementaires romands après le vote sur l’accord UBS.

Autre absence romande remarqué, celle du Valaisan Oskar Freysinger qui lui aussi a dénoncé le poids des ténors zurichois sur les décisions du parti. Il serait en vacances.

swissinfo.ch et les agences