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Cinq experts suisses à Beyrouth

Le cratère de la bombe qui a tué Rafic Hariri et 18 autres personnes témoigne de la violence de l'explosion. Keystone

La Suisse met cinq experts à la disposition des Nations Unies dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri.

Après un premier refus signifié aux autorités libanaises, Berne accepte donc la requête présentée cette fois par l’ONU.

C’est mardi que le chef de la mission d’enquête de l’ONU, l’Irlandais Peter Fitzgerald, a demandé formellement le soutien de la Suisse. Les experts helvétiques rejoindront l’équipe des Nations Unies («UNO Fact Finding Mission») dans les «prochains jours», indique l’Office fédéral de la police (fedpol.ch) dans un communiqué.

Sur demande de Berne, Peter Fitzgerald a garanti que les Nations Unies assureraient la sécurité des experts suisses et prendraient en charge les frais de cette mission. Le responsable n’a pas précisé la durée de l’engagement. Selon fedpol.ch, il devrait prendre «quelques jours».

Feu vert de Christoph Blocher



Les hommes envoyés par Berne auront pour tâche de réunir des moyens de preuve sur l’attentat perpétré contre l’ancien Premier ministre Rafic Hariri et de les analyser. Ils rendront compte de leurs investigations à Peter Fitzgerald, qui les intègrera au rapport qu’il doit livrer au secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan.

Selon fedpol.ch, le ministre de justice et police Christoph Blocher a donné son feu vert, d’entente avec le ministère des Affaires étrangères. Aussi bien le Liban que l’ONU ont demandé à la Suisse d’accomplir cet engagement en sa qualité d’«Etat neutre».

Assassiné le 14 février

Berne avait dans un premier temps refusé une requête libanaise d’envoyer des experts suisses pour enquêter sur l’assassinat de Rafic Hariri. Les affaires étrangères s’étaient en revanche dites prêtes à mettre des spécialistes au service de l’ONU, qui avait entre-temps décidé l’envoi d’une mission sur place.

L’ancien Premier ministre libanais a été tué dans un attentat à la bombe à Beyrouth, le 14 février. Cette attaque a coûté la vie à 19 personnes au total et déclenché une crise politique dans le pays du Cèdre, qui a déjà coûté son poste au Premier ministre pro-syrien Omar Karamé.

swissinfo et les agences

14 février: une bombe tue 19 personnes à Beyrouth, dont l’ancien premier ministre Rafic Hariri.
18 février: le Liban demande à la Suisse de participer à l’enquête. Refus de Berne, qui dit ne vouloir collaborer que sur demande des Nations Unies.
3 mars: suite à la demande de l’ONU, Berne accepte d’envoyer cinq experts au Liban.

– Deux des cinq hommes envoyés à Beyrouth sont des spécialistes en analyse des explosifs du Service scientifique et de recherches, rattaché à la police zurichoise.

– Deux autres sont des experts en relevé des traces du Service scientifique de la police zurichoise.

– Le cinquième est un spécialiste en balistique du domaine «Sciences et technologies» d’armasuisse, le centre responsable des acquisitions et de la technologie au ministère de la défense.

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