Des prix, tous écrans confondus…

Le jury du festival Cinéma Tous Ecrans de Genève a décerné samedi le reflet d'or pour le meilleur film à deux long métrages, «The Albanian» et «Bad Family». La fréquentation du festival est stable par rapport à l'édition 2009 qui avait attiré 30'000 personnes.

«The Albanian» de Johannes Naber raconte l’histoire d’un jeune Albanais qui doit émigrer en Allemagne pour gagner de l’argent afin d’épouser son amoureuse restée au pays. Le réalisateur allemand dépeint les réalités de l’immigration clandestine et le côté sombre de l’Europe de Schengen (lire «Voyages à l’intérieur d’une Europe marginale»).

Dans l’autre film primé ex aequo, le Finlandais Aleksi Salmenperä plonge le spectateur dans une tragicomédie familiale. Un père perd les pédales en tentant de sauver son fils d’une relation amoureuse qu’il juge nocive. Ces deux longs métrages étaient en compétition parmi 14 œuvres sélectionnées pour le cinéma ou la télévision.

Le reflet d’or pour la meilleure réalisation est revenu quant à lui à «Vespa» de la Hongroise Diana Groó.

Le festival Cinéma Tous Ecrans se consacre aux productions réalisées pour le grand écran et la télévision, mais aussi aux créations pour le web, le téléphone portable ou encore l’iPad. Dans ces catégories, «Shankaboot», la première série web réalisée au Moyen-Orient décroche un reflet d’or. Le prix du meilleur film pour le web a été attribué à «Pixels» du Français Patrick Jean et celui de la meilleure fiction multimédia interactive à «Addicts» du Français Vincent Ravalec.

Au total, plus de 80 films étaient en compétition. Pour cette 16e édition qui se termine dimanche après sept jours de projection, le public a pu découvrir 150 titres répartis dans sept salles. Le dédoublement des salles avec l’utilisation du nouveau lieu «Up Town Geneva» a été un succès, souligne la nouvelle directrice Claudia Durgnat.