Les multiplexes occasionnent la fermeture de plusieurs cinémas à salle unique. Pour préserver la variété du paysage lors du passage au numérique, l'Office fédéral de la culture (OFC) planche sur un système de subventions.
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«Il ne s’agit pas de financer directement les infrastructures, mais de donner des primes à ceux qui ont une programmation diversifiée. Si possible à partir de 2011», indique Laurent Steiert de la Section cinéma de l’OFC.
Les coûts globaux du passage au numérique pour 200 à 300 salles dans les six années à venir sont estimés à 24 millions de francs. La Section cinéma souhaite un engagement à hauteur de 12 millions pour cette période.
Avec l’aide de la Confédération, les cinémas devraient pouvoir compter dans certains cas sur le soutien de leur canton ou de leur commune. Une autre source possible de financement, pourrait passer par un arrangement avec les distributeurs, qui vont réaliser de grosses économies grâce au numérique.
Actuellement, la plupart des cinémas à salle unique qui restent ne dégagent aucun bénéfice, voire sont carrément en sursis, tournant à perte depuis plusieurs années. Entre 2000 et 2009, 42 salles ont disparu du paysage cinématographique suisse.
Pour Laurent Steiert «l’arrivée des multiplexes a été le coup de grâce pour bon nombre de cinémas à salle unique», les plus dures à rentabiliser. La difficulté pour les petits cinémas d’obtenir des films qui attirent du monde de la part des distributeurs est aussi un facteur qui compte.
Autre élément, l’effet de groupe. «Le public a un côté grégaire, il va là où il y a du monde. Aujourd’hui, aller au cinéma est devenu un événement social plus que culturel, on y va pour rencontrer des gens», relève Marc Pahud, président de l’association des cinémas vaudois.
Paradoxalement, si cet effet de groupe tue les petites salles, il permet aussi de les sauver, surtout dans les villages, où plusieurs cinémas ont diversifié leur offre et se sont mués en véritables lieux de rencontre.
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