Genève organise un feu d’artifice culturel
Baptisée «rencontre des peuples», un spectacle composé par 26 troupes de théâtre de rue animera la rade de Genève, au premier jour du sommet social de l'ONU. Une dizaine d'autres manifestations culturelles sont prévues les jours suivants.
Décidément, les rues de Genève seront très sollicitées à l’occasion de l’assemblée générale des Nations unies qui démarre le 26 juin prochain sur les bords du Léman. Les ONG inscrites au contre-sommet ont prévu la veille une importante manifestation fustigeant les méfaits de la globalisation. Ses organisateurs ont annoncé qu’elle serait «haute en couleurs».
Le lundi, plus d’une centaine d’artistes regroupés au sein d’une dizaine de troupes de théâtre de rue vont également occuper le terrain dans le cadre d’une soirée baptisée «rencontre des peuples». Cette parade finira en apothéose avec un spectacle «de feu et de lumière» autour du jet d’eau de Genève.
Pour ce faire, Genève a fait appel aux Français du Groupe F, connu pour avoir embrasé la Tour Eiffel le 31 décembre dernier. Patrick Chambaz, l’un des organisateurs du Paléo festival de Nyon et des «events» de l’Expo.02, a été chargé, lui, d’organiser le spectacle de rue.
Patrick Chambaz a donc déniché 26 compagnies de théâtres de rue: «c’est une première en Suisse. Contrairement à beaucoup de villes européennes, les communes helvétiques connaissent encore très mal ce mode d’expression théâtral».
Patrick Chambaz estime également que le théâtre de rue colle particulièrement bien avec les thèmes développés lors du sommet social: «le spectacle de rue modifie complètement la ville. Il apporte du plaisir, mais il dérange aussi. Ce type de spectacle crée en tous cas un lien beaucoup plus fort entre artistes et spectateurs qu’une production classique sur une scène».
Les quelque 6’000 participants au sommet social pourront également assister gratuitement à des concerts, des pièces de théâtre et à des expositions. Pour Alain Vaissade, maire de Genève, cette offre culturelle doit témoigner du sens de l’accueil de sa ville et de la Suisse. Mais elle répond également à l’esprit du sommet: «il n’y a pas de développement durable sans culture», estime Alain Vaissade.
C’est à la demande de Berne que la Fondation pour Genève – un organisme de promotion de la Genève internationale – a développé ce volet culturel du sommet social. La Suisse a donc tout prévu pour que ce sommet social se déroule dans les meilleures conditions.
Reste bien sûr l’imprévu qui pourrait surgir du contre-sommet organisé par les ONG les plus radicales. Ivan Pictet, président de la Fondation pour Genève, ne peut d’ailleurs s’empêcher de qualifier ce contre-sommet «d’un peu discutable».
Frédéric Burnand
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative
Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.