Démission d’un partenaire de la coalition de Kan
(Keystone-ATS) Tokyo – Le chef d’une petite formation nationaliste alliée du Premier ministre japonais Naoto Kan a annoncé vendredi son départ du gouvernement. Mais il a précisé que son parti restait membre de la coalition au pouvoir.
Le secrétaire d’Etat aux Services financiers et à la Réforme postale, Shizuka Kamei, a déclaré qu’il démissionnait à cause d’un désaccord sur le calendrier d’arrêt de la privatisation de la Poste.
M. Kamei, 73 ans, chef du Nouveau Parti du Peuple (NPP, nationaliste), occupait ce secrétariat d’Etat depuis septembre 2009 au sein de la coalition sous égide du Parti Démocrate du Japon (PDJ, centre-gauche). Il venait d’y être confirmé mardi par le nouveau chef du gouvernement.
Il a également toutefois ajouté que son mouvement resterait au sein de la coalition au pouvoir.
Ce dirigeant réputé pour son franc parler a reproché au PDJ de revenir sur sa promesse d’arrêter rapidement le processus de privatisation de la Poste, lancé à l’époque du Premier ministre libéral Junichiro Koizumi (2001-2006).
« Une promesse entre les deux parties a été rompue. J’ai décidé de quitter le gouvernement pour prendre mes responsabilités », a déclaré M. Kamei.
Le NPP et le PDJ s’étaient il y a plusieurs mois mis d’accord sur le principe de l’adoption d’une loi remettant en cause la privatisation de la Poste lors de la session parlementaire ouverte jusqu’à mercredi.
M. Kamei avait demandé ces derniers jours aux responsables du PDJ de prolonger la session parlementaire afin de pouvoir passer cette loi avant les élections sénatoriales de juillet, mais le parti dominant a refusé, proposant de déposer ce projet législatif lors de la session parlementaire qui suivra les élections.
Le secrétaire général du NPP, Shozaburo Jimi, était donné favori par les médias pour succéder à M. Kamei à ce secrétariat d’Etat.