Révolution ou tempête dans un verre d’eau?
Les vingt présidents de Ligue nationale de hockey sur glace vont décider vendredi de l’avenir de leurs structures et savoir si le hockey suisse va subir une profonde mue avec la création d’une «ligue nationale» professionnelle et d’une «ligue élite».
Les vingt présidents de Ligue nationale de hockey sur glace se réunissent vendredi à Zoug pour décider de l’avenir de leurs structures et savoir si le hockey suisse va subir une profonde mue avec la création, à la place des actuelles LNA et LNB, d’une «ligue nationale» professionnelle de douze clubs et d’une «ligue élite» de 10 à 12 équipes, au statut d’équipes formatrices. A quelques heures du vote, tout pronostic se révèle des plus risqués!
Le monde du hockey est en ébullition. Assistera-t-il, ce vendredi, à une authentique révolution, toujours plus calquée sur le modèle nord-américain de National Hockey League ou, au contraire, à une volte-face et à un statu quo parfait? Les différentes parties affûtent leurs armes et tentent de convaincre le camp principal: celui des indécis. Les retournements d’alliance et la cacophonie quasi complète en disent long sur l’état de préparation dans lequel s’annonce cette séance de la Ligue nationale. Quelle que soit la décision qui sera prise, elle sera enfantée dans la douleur et la précipitation, tant les imprécisions dominent les certitudes. Les juristes eux-mêmes ne sont pas d’accord sur le mode du scrutin: majorité simple ou majorité aux trois quarts.
Convaincu de son succès il y a une semaine encore, le camp des «réformateurs» voit, au fil des jours, son assurance fondre comme neige au soleil. Il réclame une ligue «pro», fermée vers le bas (donc sans relégation!) avec deux nouveaux clubs choisis selon des critères sportifs, mais surtout géographiques et financiers. «N’ayons pas peur des mots: il s’agit de faire monter sur le tapis vert deux équipes», relève Franz A. Zölch, le président de la Ligue nationale. Coire et Lausanne sont les principaux prétendants à ces deux fauteuils. Vice-président de la ligue nationale, Jean Martinet défend des idées toujours plus controversées. Dans son camp figure encore une majorité de clubs de LNA, à l’exception notable de Zurich et Zoug, voire de Lugano, et quelques clubs de LNB, surtout Coire et Lausanne.
Dans le camp des adversaires, l’influent manager des Lions de Zurich, Simon Schenk, s’insurge contre ces changements bâclés et tient aux intérêts purement sportifs. «Il est impensable de tout révolutionner en pleine saison, sans respecter les critères sportifs», relève-t-il, en pleine campagne pour tenter de rallier les indécis à sa cause. Verdict vendredi après-midi. En principe.
Olivier Breisacher
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