Des collaborations inadéquates dans l’affaire Hainard

(Keystone-ATS) Il y a bien eu des cas de collaboration inadéquate entre le Service cantonal de surveillance et des relations au travail (SSRT) dirigé par Frédéric Hainard et des policiers. Deux ou trois collaborateurs sont concernés, a déclaré le conseiller d’Etat neuchâtelois Jean Studer à la Radio suisse romande.

Fin octobre 2010, on apprenait qu’une enquête administrative a été ouverte du fait que des agents de la police cantonale neuchâteloise pourraient avoir oeuvré sans autorisation pour le SSRT. Outre Frédéric Hainard, plusieurs anciens policiers travaillaient en effet au SSRT et il existait des « relations d’amitié » entre ex-collègues, a relevé M. Studer.

Parmi les libertés prises avec les procédures figure en particulier l’absence de rapports de police sur « un certain nombre d’opérations », a précisé le conseiller d’Etat en charge de justice et police. Selon lui toutefois, seules deux ou trois personnes sont concernées sur un total de 400 collaborateurs.

Des plaintes étant déjà pendantes à ce sujet contre Frédéric Hainard, Jean Studer n’entend pas intervenir au niveau pénal. En revanche, une mise au point sera faite à l’interne et les directives ad hoc précisées.

Volet judiciaire

Pour mémoire, le SSRT est notamment chargé de débusquer les cas de travail au noir. M. Studer a encore dit avoir été particulièrement stupéfait d’apprendre que M. Hainard avait encore ses habitudes au sein de la police alors qu’il était déjà conseiller d’Etat.

La publication le 20 avril du rapport de la commission d’enquête du Grand Conseil a mis fin au feuilleton politique de l’affaire Hainard, mais le volet judiciaire n’en est qu’au début. Le procureur Renaud Weber a entamé l’instruction d’un dossier multiple au début février. Il espère avoir terminé avant l’automne.