Des Suisses décrochent le label écologique européen
Quatre établissements touristiques suisses situés en Argovie, en Valais et dans les Grisons ont reçu lundi l'Eco-label créé par l'Union européenne (UE).
Lancé en 2003, ce label environnemental récompense des entreprises d’hébergement qui s’efforcent d’utiliser de manière durable les ressources naturelles.
Les paysages de Suisse sont attrayants, le tourisme en est tributaire. «La beauté de la nature et des paysages ne va pas de soi», souligne le directeur de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV).
Selon Bruno Oberle, préserver les ressources naturelles telles que la diversité des paysages, la forêt, le sol, l’eau et l’air, signifie aussi leur utilisation à long terme.
Dans ce contexte le secteur du tourisme et la politique environnementale travaillent main dans la main. Et l’Eco-label européen est un parfait exemple de cette collaboration.
Lancé en 2003 par l’Union européenne (UE), l’Eco-label pour les services d’hébergement touristique exige des entreprises qu’elles diminuent leur consommation d’énergie et d’eau, et qu’elles produisent moins de déchets.
Les hôtels, les auberges de jeunesse, les résidences de vacances, les offres agrotouristiques, les cabanes de montagnes et les restaurants peuvent présenter leur candidature.
500 millions de consommateurs
En 2006, quatre établissements suisses ont reçu ce label. Pour la directrice de la FST, l’entreprise labellisée «fait montre, à ses employés et à ses hôtes, de l’estime qu’elle porte à la nature».
Et Judith Renner-Bach de préciser que cela équivaut à une marque reconnue dans toute l’Europe, soit par 500 millions de consommateurs.
À partir de février 2007, le nouveau label sera également inclus dans le guide en ligne des hôtels publié par hotelleriesuisse.
Les établissements certifiés cette année sont le Ferienart Resort & Spa et le fournisseur d’appartements Alpenfirn, tous deux situés à Saas-Fee (Valais).
Mais l’auberge de jeunesse de Baden (Argovie) ainsi que la cabane du Club alpin suisse à Bergün (Grisons) ont également été récompensés.
Pour mémoire, un centre d’accueil évangélique à Männedorf (Zurich) avait déjà été certifié l’an dernier et un gîte à Chavornay (Vaud) est en passe de l’être.
37 critères à remplir scrupuleusement
Pour obtenir le précieux sésame, les entreprises sont tenues de remplir scrupuleusement 37 critères.
Parmi ceux-ci figurent la diminution de la consommation d’énergie et d’eau ainsi que le recours à des produits régionaux, rappellent la Fédération suisse de tourisme (FST) et l’Office fédéral de l’environnement (OFEV).
La FST vérifie ensuite le dossier et le transmet à son partenaire autrichien qui se penche sur les aspects matériels.
Aux frais de traitement et de contrôle s’ajoute une redevance annuelle qui est fonction du nombre de nuitées annuelles et du prix de celles-ci.
swissinfo et les agences
Le ‘label écologique’ s’est développé au cours des dix dernières années en Europe pour devenir un véritable symbole des produits et services respectant l’environnement.
Il sert de référence fiable aux 460 millions de consommateurs européens. Tous les produits et services au bénéfice du label sont périodiquement testés par des organisations indépendantes.
Depuis 2006, la Fédération suisse du Tourisme (FST) s’engage en tant que coordinateur national pour les complexes hôteliers et para-hôteliers qui désirent obtenir ce label écologique.
Au sein de l’UE, l’Eco-label existe pour 24 groupes de produits ou services. Cela va des établissements d’hébergement touristiques aux produits textiles en passant par les détergeants pour lave-vaisselle et les campings.
Jusqu’ici, 330 entreprises ont reçu le label au sein de l’UE, mais aussi en Suisse et en Chine.
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