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Des Suisses plaident pour des entreprises plus responsables

Les membres de Philias s'engagent à jouer un rôle social, à l'instar d'Eric G. Sarasin, de la Banque Sarasin. Keystone / Steffen Schmidt

Bruxelles accueillait en fin de semaine la première Convention européenne sur la responsabilité sociale des entreprises, co-organisée par la fondation suisse Philias. 400 entreprises étaient représentées, dont vingt sociétés suisses.

Les responsables de la fondation Philias, réseau d’entreprises suisses qui s’engagent à assumer un rôle social, citent volontiers l’ancien conseiller fédéral Jean-Pascal Delamuraz lorsqu’il en appelait aux chefs de grandes entreprises.

Il les pressait de tenir compte des considérations humaines, sociales, culturelles et régionales. Des principes qui sont au coeur de la campagne européenne de sensibilisation lancée à Bruxelles par quinze organisations nationales.

La responsabilité sociale «c’est tout et rien», reconnaît Philippe Nordmann, patron du groupe Manor et président de Philias. D’où la nécessité de mieux définir les domaines dans lesquels elle peut s’appliquer. Cela va de la politique de ressources humaines à la transparence dans la communication en passant par l’écologie et la vigilance à l’égard des fournisseurs.

L’importance de l’éthique, en tout cas, s’est désormais débarrassée de son étiquette de gauchiste ou tiers-mondiste hors des réalités. Témoin la présence à Bruxelles de ténors de l’économie mondiale comme Shell, Vivendi, ABN Amro ou Loréal.

Côté suisse, pour ne citer que les plus grandes capitalisations boursières, Nestlé, Novartis et Roche avaient envoyé des représentants. Ils ont pu prendre connaissance d’une étude qui confirme le poids des principes éthiques dans les choix des consommateurs helvétiques: 55 pour cent d’entre eux se disent prêts à payer plus cher pour une marque connue pour sa responsabilité sociale, une proportion supérieure à la moyenne européenne.

L’étude accorde même la première place aux Suisses pour leur participation à des actions responsables, définies très largement: recyclage de déchets, dons à des oeuvres humanitaires, achat de produits biologiques.

Cela fait des Suisses des «activistes sociaux», pour reprendre l’expression des auteurs de l’étude. Quant à la société jugée la plus responsable sur le plan social par les Suisses, il s’agit de Migros, avec une courte avance sur Nestlé.

Thierry Zweifel, Bruxelles

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