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Droits de l’homme: Mary Robinson dresse un bilan mitigé

Mary Robinson, vendredi à Genève. Keystone

La Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Mary Robinson a dressé un bilan «plutôt positif» des travaux de la Commission des droits de l'homme qui a fermé ses portes vendredi. De son côté, l'ambassadeur de Suisse auprès de l'ONU François Nordmann a regretté l'attitude de la Chine.

La Commission a réuni plus de 3600 délégués pendant six semaines à Genève. «Beaucoup de travail supplémentaire est nécessaire, mais la Commission a permis quelques progrès relevants», a dit Mary Robinson au terme de la session.

Le président de la session, l’Argentin Leandro Despouy lui a fait écho en affirmant que malgré un climat difficile, la confrontation a été évitée et que des résultats ont été atteints. Du côté positif du bilan, Mary Robinson a souligné «le débat intense» sur les territoires palestiniens occupés. La Commission a pu parvenir à un «accord plus large» que lors de la session spéciale au mois d’octobre, a-t-elle souligné.

Mary Robinson a relevé un meilleur climat de discussion sur le racisme et espéré que la conférence mondiale prévue sur le sujet en septembre à Durban s’inspirera de ce dialogue. Elle s’est en outre félicitée de la création d’un poste de rapporteur spécial pour les droits des peuples indigènes et de la décision de négocier une nouvelle Convention sur les disparitions forcées.

Côté helvétique, l’ambassadeur de Suisse auprès de l’ONU François Nordmann a regretté vendredi que la Chine ait empêché un débat à la Commission des droits de l’homme sur un projet de résolution la concernant.

La Suisse n’a pas soutenu le projet de résolution sur la Chine cette année, car elle estime que «le dialogue progresse» avec Pékin. Néanmoins, «sans vouloir s’associer à une condamnation», l’ambassadeur a déclaré que le fait que le projet de résolution n’ait pas été débattu, en raison d’un artifice de procédure utilisé par Pékin, était regrettable.

L’ambassadeur de Suisse a estimé que la session a été «plus positive qu’on pouvait le craindre» en raison des tensions internationales. «La situation de rupture qui avait caractérisé les débats lors de la session spéciale sur le Proche-Orient en octobre ne s’est pas répétée», a souligné à son tour l’ambassadeur. M. Nordmann a regretté que la Commission ait mis un terme au mandat du rapporteur spécial sur le Rwanda.

Sur la Tchétchénie, l’ambassadeur s’est interrogé sur le fait de savoir si Moscou va ou non coopérer avec la résolution adoptée. La Suisse, Etat observateur, a soutenu 40 résolutions sur la centaine de textes adoptés cette année par la Commission et prononcé dix déclarations, dont le discours du président de la Confédération Moritz Leuenberger le 30 mars.

Parmi les 3600 participants accrédités à la Commission, 1360 représentaient les gouvernements de 146 Etats et plus de 1800 quelque 250 organisations non gouvernementales.

swissinfo avec les agences

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