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Du pain et... de l'acide folique

On peut déjà trouver du pain enrichi à l'acide folique. Keystone Archive

Cette vitamine permet de lutter contre certaines maladies. La Suisse envisage d'en ajouter dans son pain. Le débat est lancé.

Ce contenu a été publié le 01 avril 2002 - 17:30

Lutter contre les maladies cardiovasculaires et contre les cancers du rectum ou du côlon, prévenir une malformation congénitale appelée «spina-bifida»... Les vertus de la vitamine B9 - ou de «l'acide folique», si vous préférez - sont nombreuses.

Pour l'instant, les Suisses n'ont pas le choix. Ils doivent consommer les aliments naturellement riches en acide folique.

La levure et le foie

On le trouve en grande quantité dans la levure, le foie, les légumes verts, certains fruits comme les oranges, les œufs et les fromages fermentés (le camembert ou tous les bleus, notamment).

Malgré cette longue liste, la population en consomme moins que recommandé. Pire, selon Laurence Margot, diététicienne, 5 à 10% des jeunes femmes ou des personnes âgées risquent de présenter des carences.

D'où la décision prise par plusieurs pays d'ajouter ce produit à la farine panifiable. C'est ce qu'ont fait les Etats-Unis, le Canada et la Hongrie.

En Suisse, la Commission fédérale sur la nutrition a rendu un rapport sur cette question. Et préconise précisément d'ajouter de l'acide folique dans la farine.

Et maintenant? «Ces propositions doivent être intégrées dans un cadre légal. Il faut donc une décision politique», répond Vincent Dudler, chef suppléant de la division science des aliments à l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Comprenez que le débat est en cours. «Nous ne pouvons pas imposer une telle décision aux consommateurs sans les consulter», précise Vincent Dudler.

En fait, on trouve déjà sur le marché du pain et de la farine enrichis à cet acide. Des produits nés d'initiatives privées.

Comme le sel dopé à l'iode

Mais un jour, le pain suisse pourrait être systématiquement enrichi, à l'instar du sel dopé à l'iode. Prudent, Vincent Dudler estime que ce pourrait être le cas dans une année ou deux.

Les spécialistes de l'alimentation attendent une telle décision depuis longtemps. «Tous les arguments scientifiques et médicaux concordent», souligne dans les colonnes du Matin le Dr Michel Roulet, responsable de l'Unité de nutrition clinique au CHUV, à Lausanne.

La diététicienne Laurence Margot donne un exemple: le risque de «spina-bifida» chute de 75% si la femme enceinte consomme suffisamment de vitamine B9. Et cette malformation touche un nouveau-né sur 800.

swissinfo/Caroline Zuercher

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