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Le président d’ABB Jürgen Dormann s’en va

En mai 2007, Jürgen Dormann ne se représentera pas à la présidence. Keystone

Le président du conseil d'administration du groupe industriel ABB va quitter ses fonctions lors de la prochaine assemblée générale du groupe, le 3 mai 2007.

L’Allemand Jürgen Dormann, aujourd’hui âgé de 66 ans, avait conduit entre 2002 et 2004 le redressement du géant helvético-suédois.

Dans un communiqué diffusé lundi, la multinationale affirme qu’elle a déjà commencé à chercher un successeur. Son nom sera dévoilé avant l’assemblée des actionnaires, qui élit ou réélit chaque année tous les administrateurs.

Entre septembre 2002 et décembre 2004, alors qu’ABB traversait une crise qui a laissé un moment craindre une possible faillite, Jürgen Dormann avait porté la double casquette de président du conseil d’administration et de la direction.

«Jürgen Dormann a apporté une contribution historique au succès et au développement à long terme de notre entreprise», écrit Fred Kindle, actuel président de la direction dans le communiqué.

En mars dernier, le président d’Adecco, Klaus Jacobs, avait indiqué dans la presse allemande qu’il souhaitait que Jürgen Dormann prenne la présidence du conseil du groupe vaudois de travail temporaire. ABB n’avait toutefois pas voulu commenter cette information.

Artisan du redressement

Sous la houlette de Jürgen Dormann, ABB a pu retrouver une solide santé financière. Entre 2001 et 2004, le groupe avait cumulé une perte nette 2,36 milliards de dollars, avant de retrouver en 2005 les chiffres noirs, avec un bénéfice de 735 millions de dollars.

Ancien patron du groupe pharmaceutique allemand Hoechst, Jürgen Dormann est connu pour être un restructurateur. Chez Hoechst, les effectifs ont été diminués de quelque 80’000 personnes, soit la moitié, en cinq ans. Chez ABB, le total des employés est passé de près de 161’000 en 2000, avant la crise, à un peu plus de 100’000 aujourd’hui.

Le groupe helvético-suédois a également dû désinvestir pour survivre. Il a notamment cédé son pôle financier. Jürgen Dormann est parvenu à assainir le bilan, tout en recentrant l’entreprise sur deux domaines clés, l’électricité et l’automation.

L’action ABB est repassée la semaine dernière au-dessus des 20 francs à la Bourse suisse. Un tel niveau n’avait plus été atteint depuis la mi-2001. Au pire des turbulences, à l’automne 2002, le titre avait chuté au-dessous de 2 francs.

swissinfo et les agences

ABB (pour Asea Brown Boveri) est né en 1988 de la fusion du suédois Asea (fondé en 1883) et du suisse BBC Brown Boveri (fondé en 1891).

En 2002, le groupe s’est presque effondré sous une montagne de dettes à cause d’une expansion trop rapide et des frais liés aux plaintes déposées aux Etats-Unis par des victimes de l’amiante.

ABB se présente comme leader mondial dans les technologies de l’énergie et de l’automation.

Il emploie 107’000 personnes dans 100 pays et a réalisé en 2005 un bénéfice net de 735 millions de dollars, pour un chiffre d’affaires 22,4 milliards de dollars.

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