Rupture des négociations dans la construction

Les négociations salariales dans le secteur de la construction sont interrompues par décision de la Société suisse des entrepreneurs. Les patrons n'ont pas apprécié l'action de pauses de protestation lancée ce lundi par le syndicat Unia en Suisse alémanique.

Le syndicat du bâtiment a appelé à une pause de protestation durant le repas de midi sur quelque 20 chantiers de Suisse alémanique. Et ce pour exiger une hausse de salaire généralisée de 120 francs par mois l’an prochain. Au moins 700 travailleurs ont participé à l’action.

Deux heures à peine après la fin de l’action, la Société suisse des entrepreneurs (SSE) a fait savoir qu’elle interrompait la négociation salariale 2010, en cours depuis une semaine seulement. Le patronat déclare vouloir s’accorder le temps de la réflexion pour évaluer la suite à donner, en répétant qu’il est disposé à accorder des hausses, «malgré une inflation négative ».

Selon la SSE, toute reprise de la négociation ne pourra intervenir qu’après détermination claire de nouvelles conditions. Celles-ci seront arrêtées cette semaine encore. Les entrepreneurs précisent avoir pris le mouvement de protestation de lundi comme une provocation et une rupture de la «paix du travail », une formule qui désigne les conventions collectives conclues en Suisse depuis 1937.

Selon Unia, le volume d’activité s’est accru de 7,8% au deuxième trimestre 2009 par rapport à la période correspondante de l’an dernier et ce, malgré la récession économique. Le syndicat concède toutefois que les entrées de commandes ont reculé de 6,9% dans le même laps de temps, laissant entrevoir une baisse à terme.

swissinfo.ch et les agences