Voyager aux heures de pointe pourrait coûter plus cher
A l'avenir, les Suisses devraient dépenser plus s'ils prennent la voiture ou le train aux heures de pointe. A l'issue d'une consultation sur la taxation de la mobilité, le gouvernement a chargé le Département des transports d'envisager des projets pilotes.
L’idée n’est pas d’engranger de nouvelles recettes, ni de ménager l’environnement, mais de mieux utiliser les infrastructures alors que la mobilité est en plein essor.
Selon les prévisions, le trafic devrait augmenter d’un quart d’ici à 2030. Or, il est mal réparti dans la journée. Routes et trains sont bondés le matin et le soir alors que des capacités sont inutilisées à d’autres moments. L’introduction de redevances liées à l’utilisation permettrait d’homogénéiser l’utilisation des infrastructures.
Une stratégie pour faire passer les usagers à la caisse?
Plusieurs modèles
Le rapport prévoit une introduction par étapes sur plusieurs décennies. Plusieurs modèles ont été développés. Cinq variantes sont conçues pour la route, mais deux sont mises en avant.
La première frapperait les routes nationales d’une redevance au kilomètre et d’une surtaxe alors que les routes d’agglomération ne seraient soumises qu’à la surtaxe. La deuxième généraliserait redevance et surtaxe sur toutes les voies de circulation de Suisse. Les nouvelles taxes pourraient être compensées par la baisse ou la suppression d’autres redevances.
Rayon train, bus et tram, trois variantes sont proposées. Avec la première, les clients des lignes particulièrement surchargées paieraient des tarifs différenciés selon le lieu et l’heure. La deuxième vise tous les transports des zones à très forte densité de trafic. La troisième prévoit une taxation différenciée selon le lieu, l’heure et la qualité sur tout le territoire suisse.
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