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Elections: la Chambres des cantons prend forme

Christine Egerszegi, première sénatrice argovienne. Keystone

Logiquement, les résultats de l'élection au Conseil des Etats (deux sièges par canton) tombent plus vite que ceux du Conseil national (200 députés). Avec quelques surprises.

Concernant la Chambre du peuple, les projections ne permettent actuellement de tirer aucune tendance claire. Mais aucun bouleversement fondamental n’est à attendre.

A Bâle-Campagne, le socialiste Claude Janiak a ravi le siège laissé libre par le retrait du sortant radical (droite). Succès socialiste également à Bâle-Ville: Anita Fetz a réussi sans problème à conserver son siège au premier tour. Et à Berne, Simonetta Sommaruga devrait également parvenir à défendre le sien.

Le sort de la députation du PS à la Chambre des cantons – 9 sièges dans le conseil sortant – dépendra toutefois beaucoup des résultats en Suisse romande, où six fauteuils socialistes sont en jeu.

Le siège jurassien ne devrait pas être menacé. Par contre, à Neuchâtel, à Fribourg et dans le canton de Vaud, la partie ne se jouera sûrement qu’au deuxième tour. Au Tessin, Franco Cavalli est au coude à coude avec le démocrate-chrétien (PDC).

Bon score de l’UDC

La situation est également plutôt encourageante pour l’UDC (droite nationaliste), actuellement forte de 8 sièges au Conseil des Etats. Maximilian Reimann a été réélu en Argovie, tout comme Hannes Germann à Schaffhouse, This Jenny à Glaris et Christoffel Brändli dans les Grisons.

Selon les projections, le siège thurgovien semble aussi assuré. Le Zurichois Ueli Maurer, président du parti, fait un bon score mais devra se battre lors d’un second tour. Toni Brunner arrive pour l’instant en tête à St-Gall, tout comme Werner Luginbühl à Berne.

Christine Egerszegi, première sénatrice argovienne

Le parti radical (14 sièges actuellement) part avec un handicap de deux sièges, puisqu’il n’a pas présenté de candidat pour défendre ses fauteuils à Bâle-Campagne et à Glaris.

Pour l’instant, l’actuelle présidente du Conseil national Christine Egerszegi a brillamment défendu les couleurs de son parti en Argovie, dont elle devient la première représentante à la Chambre des cantons.

Les radicaux conservent leurs sièges à Schaffhouse et Appenzell Rhodes-Extérieures, tandis que selon les projections, Felix Gutzwiller semble bien placé pour reprendre le flambeau de Trix Heberlein à Zurich.

Au Tessin, Dick Marty arriverait en tête mais ne passerait pas la rampe au premier tour. La St-Galloise Erika Forster devra également affronter un deuxième tour. Par contre, les radicaux zougois Rolf Schweiger et obwaldien Hans Hess avaient déjà été réélus avant dimanche.

PDC: 15 sièges à défendre

Quant au PDC (15 sièges sortants), jusqu’ici, il défend ses positions. Hansheiri Inderkum et Hansruedi Stadler ont été réélus à Uri, tout comme Theo Maissen dans les Grisons. Selon les projections, Urs Schwaller devrait s’imposer à Fribourg et Philipp Stähelin en Thurgovie.

Le Valaisan Jean-René Fournier devrait faire sans problème son entrée au Conseil des Etats, mais le second siège PDC valaisan ne devrait pas être assuré avant le deuxième tour. Le siège jurassien devrait être conservé. Le fauteuil d’Eugen David est en revanche menacé à St-Gall.

Au Tessin, Filippo Lombardi est à la peine et devra défendre son siège lors d’un deuxième tour qui semble inévitable. Avant dimanche, le PDC a déjà pu confirmer ses sièges à Zoug,
Appenzell Rhodes-Intérieures et Nidwald.

Pas de raz-de-marée

Concernant le Conseil national – dont l’élection se fait au système proportionnel et non majoritaire à deux tours comme le Conseil des Etats -, la première projection est attendue vers 19 heures.

Mais traditionnellement, les résultats ne traduisent jamais de raz-de-marée en faveur d’un camp ou d’un autre. Tout au plus des glissements, avec quelques sièges perdus ou gagnés ici et là.

Et cette cuvée 2007 ne fera pas exception, même si la campagne a certainement été la plus dure que le pays ait connu jusqu’ici.

Selon les sondages, ce sont les Verts qui disposent de la plus forte marge de progression, tandis que l’Union démocratique du centre (UDC, droite nationaliste) restera le premier parti du pays en termes de suffrages exprimés.

Mais attention: en Suisse, ce sont les cantons qui font office de circonscriptions électorales. Et dans la plupart des petits cantons, ces progrès des Verts ne leur suffiront pas pour décrocher un siège.

Idem pour l’UDC, dont pas mal de sièges ont été gagnés de justesse en 2003. Ici, la progression en nombre de voix leur servira plutôt à les conserver qu’à en gagner de nouveaux.

swissinfo et les agences

Ces élections fédérales ont suscité un bel intérêt parmi l’importante communauté des Suisses de l’étranger (plus de 600’000 expatriés, dont 110’000 inscrits sur les registres électoraux). Cette année, 44 représentants de la Cinquième Suisse étaient candidats, soit trois fois plus qu’en 2003.

Le taux de participation des Suisses de l’étranger ne devrait pas être non plus de beaucoup inférieur à celui de leurs compatriotes restés au pays. Selon l’Organisation des Suisses de l’étranger (OSE), de 30 à 50% des expatriés inscrits sur les registres électoraux prennent part aux élections et aux votes au niveau fédéral.

Union démocratique du centre: 26,7% (27,3% dimanche selon le dernier sondage)

Parti socialiste: 23,3% (21,7%)

Parti radical-démocratique: 17,3% (15,5%)

Parti démocrate-chrétien (7,4%)

Parti écologiste suisse: 7,4% (10%)

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