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Elections cantonales: exit deux chefs des finances

Keystone

Contestée, la conseillère d'Etat tessinoise Marina Masoni n'a pas été réélue dimanche. Tout comme, à Lucerne, le directeur des finances Daniel Bühlmann.

Les élections du week-end au Tessin, à Lucerne et dans le canton de Vaud ont confirmé les majorités bourgeoises. La populiste Lega signe un triomphe dans le canton italophone.

Au Tessin, la conseillère nationale (chambre du peuple) radicale Laura Sadis a donc fait la nique à la sortante Marina Masoni, sa collègue de parti.

L’avocate âgée de 48 ans était sur la sellette depuis plusieurs mois. Lui étaient reprochés se mauvaise gestion de la section des impôts, l’existence d’une fondation de famille basée à Schwytz et le choix controversé de l’ex-directeur de l’Office du tourisme.

L’élection – en troisième position – de Laura Sadis (62’643 voix) renforce le courant de centre-droite au sein du gouvernement tessinois. Fille de sénateur, la nouvelle conseillère d’Etat de 46 ans siège depuis une législature à Berne.

Dans ce canton, les quatre autres conseillers d’Etat sortants ont été réélus – Marco Borradori pour la Lega (81’545 voix), Luigi Pedrazzini (démocrate-chrétien, 55’255), Gabriele Gendotti (radical, 65’567) et Patrizia Pesenti (socialiste, 56’521).

Ces élections cantonales pour le renouvellement de l’exécutif ont aussi marqué le retour triomphal de la Lega de Giuliano Bignasca, avec 8,6% de voix de plus qu’en 2003.

Donnée perdante jusqu’à la veille des élections, le parti de la droite populiste devient le second parti tessinois au gouvernement juste après les radicaux, qui accusent une perte de 5,3%.

Le Parti démocrate-chrétien (PDC/centre droit) recule de 3,1%. Les socialistes avancent de 0,7% mais ferment toujours la marche.

Lucerne sort un UDC

Dans le canton germanophone de Lucerne, quatre des cinq conseillers d’Etat sortant ont réussi à se maintenir à leurs postes à l’issue du premier tour des élections cantonales.

Mais le directeur des finances Daniel Bühlmann (Union démocratique du centre / droite dure) n’y est pas parvenu. Avec 20’730 voix, il est très en dessous de la majorité absolue située à 52’019 voix.

Daniel Bühlmann avait obtenu ce siège il y a deux ans, il était alors le premier UDC à entrer au gouvernement cantonal lucernois. Mais le ministre des finances fraîchement élu a accumulé les maladresses.

Il obtient environ trois fois moins de suffrages que ses collègues du gouvernement, les démocrates-chrétiens Anton Schwingruber et Markus Dürr (PDC, centre droit), le radical Max Pfister et la socialiste Yvonne Schärli.

Vaud toujours à droite

Dans le canton de Vaud, les partis bourgeois conservent la majorité au gouvernement en plaçant deux nouveaux venus: la radicale Jacqueline de Quattro et le libéral Philippe Leuba.

Les deux ministres de gauche sortants ont été confortablement réélus. La socialiste Anne-Catherine Lyon, qui avait frôlé la majorité absolue le 11 mars lors du premier tour, arrive en tête avec 82’392 voix (57,55%). L’écologiste François Marthaler décroche la deuxième place avec 80’392 suffrages (56,31%).

Quant au dernier candidat Josef Zisyadis (POP, gauche de la gauche), il est nettement distancé et ne recueille que 59’342 voix. «Je ne me représenterai plus», a-t-il déclaré.

swissinfo et les agences

La Suisse est composée de 20 cantons et de 6 demi-cantons, que l’on pourrait comparer aux Länder en Allemagne ou aux Etats des Etats-Unis.

Ensemble, ces 26 États souverains, qui possèdent chacun leur gouvernement et leur parlement, forment la Confédération helvétique.

Depuis la création de l’État fédéral en 1848, les compétences des cantons ont été réduites. Toutefois, ils disposent encore aujourd’hui d’une d’une large autonomie, en particulier dans les secteurs de la fiscalité et de l’éducation.

Au parlement cantonal, le Parti radical demeure le premier, malgré la perte de 3 sièges (27).

Le Parti démocrate-chrétien en perd 2 (21 sièges).

Le Parti socialiste, avec 2 sièges de plus (18), demeure la 3e force cantonale.

La Lega a également gagné du terrain dans le législatif et voit sa représentation passer de 11 à 15 sièges.

En perdant un siège, l’Union démocratique du centre dispose de 5 sièges.

Les Verts ont doublé leurs mandats à 4.

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