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Equipe suisse M21: des défis titanesques

Tranquillo Barnetta (en rouge) à la lutte avec l'Allemand David Odonkor, lors du premier match. Keystone

Les footballeurs helvétiques sont engagés au Championnat d'Europe des moins de 21 ans qui se disputent en Allemagne.

Malgré une défaite contre l’Allemagne et un nul face au Portugal, la formation de Bernard Challandes veut encore croire en ses possibilités et rééditer ses exploits passés.

«Challenge your limits» (dépassez vos limites), telle est la dernière formule-choc lancée par Bernard Challandes, enseignant de profession et surtout entraîneur de l’équipe suisse des moins de 21 ans (M21) depuis trois ans.

Jamais à court d’imagination et connu pour ses méthodes de motivation, le Neuchâtelois est engagé depuis ce week-end à la tête des meilleurs espoirs suisses à l’Euro M21, qui regroupe en Allemagne (Mayence et Darmstadt) les huit meilleures sélections juniors du continent.

Un précédent glorieux



Les supporters du clan suisse ont encore en mémoire les «Titans», surnom donné à l’équipe suisse M21 qui avait arraché en octobre 2001 sa qualification pour la phase finale 2002 (disputée en Suisse).

A l’automne 2003, les «Titans II» avaient perpétué la tradition en réussissant le formidable exploit d’éliminer le tenant du titre tchèque (aux tirs au but) en barrage. Ce qui leur ouvrait les portes de l’Euro 2004, où ils se retrouvent dans le groupe B, aux côtés de l’Allemagne, du Portugal et de la Suède (l’Italie, la Serbie-Monténégro, la Croatie et la Biélorussie formant le groupe A).

Premier faux-pas



Malgré un premier revers vendredi soir (1-2 contre l’Allemagne) et un nul 2-2 dimanche face au Portugal, l’équipe suisse veut encore croire en ses chances. Elle semble placée sous une bonne étoile depuis qu’elle est dirigée par Bernard Challandes (qui avait pris la succession de Köbi Kuhn).

Côté joueurs, elle peut s’appuyer sur plusieurs éléments qui occupent déjà des rôles en vue dans leurs équipes respectives, en Suisse comme à l’étranger.

Ainsi, l’attaquant bernois Johan Vonlanthen (19 ans), engagé à prix d’or par le PSV Eindhoven, dont les frasques hors-terrain voici quelques mois avaient gêné le groupe. Double national colombien-suisse, Vonlanthen avait menacé de tourner le dos à l’équipe de Challandes, s’il n’était pas titulaire.

«Une dynamique de succès»

«Tout cela, c’est du passé, avoue aujourd’hui Johan Vonlanthen. Je suis très heureux de retrouver cette équipe. Nous sommes dans une dynamique de succès que nous devons perpétuer».

Ses 19 apparitions et ses 3 buts chez les pros du PSV Eindhoven ont indiscutablement renforcé son capital-confiance. En attaque, Vonlanthen fait équipe sous le maillot à croix blanche avec Davide Chiumento, sociétaire appenzellois de la Juventus de Turin, qui peut même se vanter d’avoir effectué cette saison son entrée en Ligue des Champions.

Parmi les autres leaders figurent Mario Eggimann (Karlsruhe), Philipp Degen (Bâle), Philippe Senderos (Arsenal), Tranquillo Barnetta (Saint-Gall). Au cœur de la tourmente et en totale disgrâce à Servette (qu’il veut quitter malgré un contrat valable), Fabrizio Zambrella a également été retenu dans le groupe.

Des «Titans» très jeunes…

Comparer les «Titans 2004» avec les «Titans 2002» apparaît délicat. «Ils sont surtout beaucoup plus jeunes, rappelle Bernard Challandes. Treize de mes sélectionnés ne sont pas encore âgés de 21 ans».

A ce titre, ils pourront donc participer à la prochaine campagne 2004-2006. En 2002, le capitaine Ricardo Cabanas avait déjà réussi le grand saut et Alexander Frei faisait trembler partout les filets chez les professionnels.

…mais déjà des stars

En 2004, nombreux sont les appelés suisses qui ont déjà un certain vécu. Bernard Challandes ne s’en cache pas: sa tâche apparaît plus délicate.

«Avoir autant de fortes personnalités présente certes un avantage, mais peut aussi nuire à l’esprit d’équipe, souffle-t-il. Ils revendiquent plus et sont donc plus difficiles à gérer».

Après la défaite face à l’Allemagne et le nul contre le Portugal, l’équipe suisse doit maintenant absolument battre la Suède mercredi. Sur le papier, tout est encore possible, mais les Scandinaves ont déjà battu l’Allemagne… et le Portugal.

swissinfo, Jonathan Hirsch

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