Europa League: Dniepr sort Naples et défiera Séville
(Keystone-ATS) Diego Maradona peut dormir tranquille: il restera encore pour un moment le seul roi de Naples.
Après un match nul à l’aller (1-1), le SSC Napoli s’est en effet cassé les dents à Kiev sur les Ukrainiens du Dniepr Dniepropetrovsk, vainqueurs 1-0 en demi-finale retour de l’Europa League et donc qualifiés pour la finale contre le FC Séville.
Naples, vainqueur de l’épreuve en 1989 sous l’impulsion de Maradona, n’a depuis plus jamais atteint une finale européenne. Alors qu’elle semblait avoir été choyée par le tirage au sort, la formation de Rafael Benitez est tombée dans le piège tactique tendu par Myron Markevych. A San Paolo, les Napolitains s’étaient très longtemps heurtés à l’intransigeant défenseur central Douglas. A Kiev, c’est le gardien Denys Boyko qui a pris le relais du Brésilien, multipliant les interventions décisives.
Comme à la 8e quand, parfaitement lancé par Gökhan Inler – dont le jeu long a beaucoup été utilisé -, Gonzalo Higuain a buté sur le portier ukrainien. Si l’Argentin avait marqué, le Napoli aurait vraisemblablement fait parler sa supériorité. Mais il en a été autrement et c’est l’avant-centre Yevhen Seleznyov, déjà auteur de l’égalisation tardive une semaine plus tôt, qui a trouvé la faille à la 58e.
Dniepropetrovsk, qui n’avait jamais disputé de demi-finale de Coupe d’Europe dans son histoire, est incontestablement l’invité surprise de cette campagne 2014/15. Ironique pour le club d’une cité qui, du temps de l’URSS, était une ville fermée interdite aux étrangers. Et beau pied-de-nez d’une formation obligée, à cause du conflit sévissant dans un pays qui balance entre ses envies de rapprochement avec l’Occident et son passé russe, d’évoluer à Kiev, dans le Stade olympique qui a accueilli la finale de l’Euro 2012. Et de s’y qualifier pour une finale qui se déroulera le 27 mai à Varsovie, théâtre du match d’ouverture de ce même Euro.
Déjà facile vainqueur 3-0 à l’aller, le FC Séville a parfait son oeuvre à Florence, où il a nettement dominé la Fiorentina 2-0. Les Sévillans ont fait la différence en première période, frappant coup sur coup par Bacca (22e) et Daniel Carriço (27e). Tenant du titre, le club andalou a développé un savoir-faire impressionnant en C2, une compétition qu’il a également remportée en 2006 et 2007. Un vécu qui fait clairement de la formation d’Unai Emery la favorite au titre.