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Didier Burkhalter vante Genève et le modèle suisse devant l’ONU

A Genève, Didier Burkhalter et Ban Ki-Moon ont mis le projecteur sur les causes profondes du terrorisme. Keystone

Les Nations Unies et la Suisse terminent vendredi à Genève une conférence internationale de deux jours sur la prévention de l’extrémisme violent. Le ministre des Affaires étrangères Didier Burkhalter a présenté l’engagement de la Suisse en la matière sur la scène internationale, les vertus de la démocratie semi-directe comme moyen de prévention face aux risques d’embrigadement des jeunes dans des groupes terroristes et les compétences de la Genève internationale.

Prenant la paroleLien externe après le secrétaire généralLien externe de l’ONU qui a évoquéLien externe «l’idéalisme, la créativité et l’énergie des 1,8 milliard de jeunes» que compte la planète, Didier Burkhalter a renchéri: «Pourquoi une telle réunion? Ou plutôt pour qui? Pour chaque enfant, pour chaque jeune, pour chaque femme et chaque homme victime de la trop grande fragilité de notre monde.»

Et ce avant de souligner le «rôle décisif» des Nations Unies dans la prévention de l’extrémisme violent. En la matière, la Suisse a la chance d’avoir un système inclusif et décentralisé, selon le ministre: «La structure fédéraliste de mon pays repose sur la conviction qu’une culture du dialogue, du compromis, de solutions inclusives et décentralisées, de respect des minorités et de séparation des pouvoirs constitue le fondement de la paix.»

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Sortir du tout sécuritaire face à l’extrémisme violent

Ce contenu a été publié sur Organisée par l’ONU et la Suisse, une conférence internationale veut fédérer les énergies pour lutter contre l’embrigadement des jeunes par des groupes terroristes tels que Daesh. Au-delà d’une stricte approche militaire et sécuritaire qui a prévalu depuis les attentats du 11-septembre.

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Et Didier Burkhalter de préciser que Berne avait adopté en 2015 une nouvelle stratégie de lutte antiterroriste basée sur la prévention, la répression, la protection et la gestion des crises. Des domaines «qui s’inscrivent dans le cadre de la Constitution et sont en conformité avec le droit international, en particulier les droits de l’homme.»

Cette expérience nourrit l’engagement de la Suisse à l’international. «Concrètement, nous avons développé un plan d’actionLien externe de politique étrangère pour la prévention de l’extrémisme violent. Avec comme priorités les jeunes et les femmes, ainsi que la Genève internationale.»

Didier Burkhalter a donné l’exemple d’un projetLien externe mené dans un quartier marginalisé de la banlieue de Tunis, qui vise une meilleure intégration des jeunes dans la vie sociale et politique et cité une initiative internationale lancée par la Suisse «prônant le développement de standards et de bonnes pratiques applicables au domaine de la justice juvénile dans un contexte de lutte antiterroriste.»

Pour finir, le ministre des Affaires étrangère a rappelé la présence à Genève d’une multitude d’acteurs œuvrant aux mêmes buts. C’est le cas également d’organisations fondées par la Suisse: le Centre de politique de sécurité de Genève (GCSPLien externe) et le Centre pour le contrôle démocratique des forces armées de Genève (DCAFLien externe). Genève abrite également, a rappelé le ministre, le Fonds mondial pour l’engagement de la communauté et la résilience (GCERFLien externe).

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