
Farah a manqué deux tests anti-dopages en 2010 et 2011
(Keystone-ATS) Des soupçons planent sur Mo Farah, dont l’entraîneur est actuellement au coeur d’une enquête.
Selon le Daily Mail, le double champion olympique britannique ne s’est pas présenté à deux tests anti-dopage en 2010 et 2011 avant les JO de Londres.
Selon le quotidien, la star de 32 ans, née en Somalie, a manqué le premier contrôle début 2010, quelques mois avant de rejoindre en février 2011 à Portland (EU) l’écurie d’Alberto Salazar, actuellement accusé d’incitation au dopage par les autorités américaines. Le deuxième « no show » aurait eu lieu ensuite au domicile londonien du coureur au printemps et celui-ci aurait expliqué ensuite qu’il n’avait pas entendu sonner les inspecteurs de l’UKAD, l’agence britannique anti-dopage.
Dans la foulée, alors que le règlement britannique prévoit une suspension maximale de quatre ans pour trois « no shows » en l’espace de 12 mois (18 mois depuis 2013), le Daily Mail fait état d’une correspondance entre l’athlète, s’inquiétant d’une éventuelle suspension, et son entraîneur. « Si tu rates encore un test, ils vont te pendre », répond ainsi Salazar le 5 mai 2011 dans un mail rendu public.
Avec Salazar, Mo Farah a fait le doublé à Londres en 2012 sur 5000 et 10’000 mètres. Galen Rupp, le coureur US également entraîné par Salazar, a lui remporté la médaille d’argent sur 10’000 mètres.
Alors que Farah n’apparaît pas actuellement dans l’enquête de l’Usada, révélée le 4 juin par la BBC, celle-ci cible en revanche son partenaire d’entraînement et leur entraîneur.
S’estimant « émotionnellement et physiquement vidé » par les dommages collatéraux de l’affaire Salazar, Farah a déclaré forfait le 7 juin pour la réunion de la Ligue de diamant à Birmingham. Il est ensuite retourné aux Etats-Unis pour obtenir des réponses de son entraîneur. Il a annoncé qu’il reprendrait la compétition le 17 juillet à Monaco.
En 2006, l’athlète britannique Christine Ohuruogu a été suspendu 12 mois après avoir manqué trois contrôles anti-dopage.