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Farines animales: la Suisse interdirait plus vite que prévu

En fait, la Suisse n'utilise déjà pratiquement plus les farines animales. Keystone

La crise de la vache folle ne connaît pas de trève du week-end. Dimanche, l'Office vétérinaire fédéral a annoncé l'interdiction des farines animales pour janvier déjà. Les paysans exigent l'arrêt de l'importation des animaux de boucherie vivants.

En réalité, l’interdiction des farines animales est pratiquement effective, en Suisse, indique dimanche le porte-parole de l’Office vétérinaire fédéral (OVF) Hans Wyss. «Il n’y a pas de nouvelles farines animales en circulation et pour l’instant seul ce qui se trouve dans les usines peut encore être utilisé comme fourrage».

Le Conseil fédéral traitera du dossier ces prochaines semaines et décidera de la mise en place d’une interdiction générale en janvier, selon M. Wyss. Le conseiller fédéral Pascal Couchepin sera d’ailleurs interpellé à ce sujet lundi au Conseil national.

Les aliments liquides pour les porcs, issus de l’affouragement de déchets d’abattoirs et de déchets d’ateliers de découpe, ne seront pas concernés par l’interdiction, a expliqué M. Wyss, revenant sur un article de la «SonntagsZeitung». Mais ils seront assujettis à des conditions sévères.

Vendredi, l’Union suisse des paysans (USP) et l’interprofession Proviande ont elles aussi demandé que l’interdiction des farines animales entre en vigueur au début de 2001 et non en mars. Les deux organisations ont également exigé des autorités fédérales un arrêt de l’importation des animaux de ferme et des animaux de boucherie vivants des pays touchés par la crise de la vache folle.

L’arrêt des importations d’animaux vivants toucherait la Grande- Bretagne, l’Allemagne et la France. Le contingent actuel de ces importations est de 1200 boeufs vivants par année. Comme il n’est pas particulièrement élevé, l’interdiction n’aurait pas d’effets trop importants.

M. Wyss comprend les exigences des paysans. Mais les critères concernant les animaux importés doivent être les mêmes que ceux des animaux de Suisse, estime-t-il. «Nous nous trouvons, selon le classement de l’Union européenne, dans la même catégorie à risque que la France et l’Allemagne», rappelle-t-il.

Revenant sur les conséquences financières de la crise, l’USP demande à la Confédération le payement de compensations. Les paysans exigent que la Confédération prenne en charge 75 pour cent du coût de l’élimination de la farine animale, soit près de 40 millions de francs. La manne fédérale devrait se monter à 600 francs par boeuf engraissé

swissinfo avec les agences

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