Clariant: amélioration du bénéfice et accélération des affaires en fin d’année
Le bénéfice net du groupe chimique bâlois a progressé de 7 pour cent en 1999, à 553 millions de francs. Le recul des affaires en début d’année a été compensé par une nette accélération au dernier trimestre.
Le bénéfice net du groupe chimique bâlois a progressé de 7 pour cent en 1999, à 553 millions de francs. Le recul des affaires en début d’année a été compensé par une nette accélération au dernier trimestre.
Clariant boucle l’exercice 1999 sur un chiffre d’affaires de 9,16 milliards de francs, en progression de 1 pour cent par rapport à 1998, sur base comparable. En monnaies d’origine, il accuse cependant un tassement de 1 pour cent. Le bénéfice opérationnel des divisions s’est replié de 4,5 pour cent, à 1,12 milliard de francs, mais la marge opérationnelle a pu être stabilisée à plus de 12 pour cent. Dans ces conditions, la nette augmentation du bénéfice net n’est imputable qu’à des facteurs purement financiers: baisse des frais bancaires et des impôts.
L’évolution des affaires du groupe chimique bâlois en cours d’année est très similaire à celle déjà constatée dans d’autres grandes sociétés suisses à activité internationale, que ce soit Swatch, Nestlé, Novartis ou encore Ciba SC, rival bâlois de Clariant: début d’exercice plutôt atone et dernier trimestre sur les chapeaux de roues. Pour Clariant, cela s’est traduit par un recul de 8 pour cent des ventes sur les trois premiers mois. Au fil des trimestres, l’écart s’est progressivement amenuisé, grâce au réveil des économies asiatiques et latino-américaines. Le dernier quart de l’exercice a permis de combler totalement le retard, sous l’impulsion décisive de la forte reprise en Europe et en Amérique du Nord.
Cette dynamique de croissance s’est confirmée depuis le début de l’année. L’exercice 2000 sera marqué par l’intégration du groupe britannique BTP, racheté en janvier. Une opération qui portera le chiffre d’affaires de Clariant à plus de 1 milliard de francs dans la chimie fine, lui permettant de figurer dans le trio de tête du secteur au niveau mondial, en compagnie du néerlandais DSM et de Lonza, mais aussi d’améliorer sa rentabilité.
La chimie fine, qui comprend la fabrication de produits intermédiaires destinés aux industries pharmaceutique, agroalimentaire et agrochimique, est en effet une activité à haute valeur ajoutée et qui est promise à une croissance annuelle de 15 pour cent dans les cinq prochaines années. Le patron de Clariant, Rolf Schweizer, aux commandes du groupe depuis son détachement de Sandoz en 1995 et qui devrait se retirer en 2001, s’est donné deux ans pour rentabiliser les 2,6 milliards de francs déboursés pour l’achat de BTP.
Les spécialistes, qui trouvent le prix payé trop élevé, sont cependant sceptiques. Ce qui explique sans doute en partie la piètre performance du titre en bourse.
Joël Quilleré

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