Merz interrompt les négociations avec l’Italie
«De notre côté, l'accord était prêt à être ratifié. Mais maintenant les négociations [sur le nouvel accord de double imposition avec l'Italie] vont être interrompues jusqu'à nouvel ordre», affirme le ministre des Finances et président de la Confédération Hans-Rudolf Merz à l'hebdomadaire dominical SonntagsBlick.
«J’attends de voir comment va réagir le ministre [des finances italien] Tremonti», ajoute le président, qui réagit ainsi à la razzia du fisc transalpin contre les banques suisses de la semaine dernière, mais également aux soupçons de la présence d’espions italien sur territoire suisse.
«Nous n’acceptons pas d’être espionnés, nous devons faire comprendre à l’Italie qu’il y a des limites. Avant de reprendre les négociations, je veux d’abord savoir à quel jeu on joue», précise Hans-Rudolf Merz.
Mercredi, le ministère des Affaires étrangères avait convoqué l’ambassadeur d’Italie à Berne pour lui faire savoir que la Suisse considérait ces descentes de police comme un «acte discriminatoire». Et vendredi, Hans-Rudolf Merz annonçait s’être adjoint dans cette affaire un conseiller politique en la personne de l’ancien sénateur de ancien membre du gouvernement tessinois Renzo Respini.
«De temps en temps, on doit aussi savoir un peu jouer au poker avec les grandes nations au lieu de simplement courber l’échine», déclare encore Hans-Rudolf Merz au SonntagsBlick.
swissinfo.ch et les agences
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