Oerlikon-Buehrle se sépare de sa filiale armement
C'est pour des raisons de taille que le groupe suisse a décidé de vendre Oerlikon Contraves Defence au Konzern allemand Rheinmetall DeTec. La filiale d'Oerlikon-Buehrle n'avait pas le poids suffisant pour se tailler une place dans ce secteur.
C’est essentiellement pour des raisons de taille que le groupe suisse a décidé de vendre Oerlikon Contraves Defence au Konzern allemand Rheinmetall DeTec. La filiale armement d’Oerlikon-Buehrle n’avait, en effet, pas le poids suffisant pour se tailler une place dans un secteur en pleine mutation.
Rheinmetall, 30 000 salariés, 4,8 milliards de dollars de chiffres d’affaires, spécialiste de l’automobile, de l’armement, de l’électronique et de l’engineering, est déjà un géant de l’armement. Ses activités défense et équipement automobile réalisent la moitié du chiffre d’affaires du groupe. Sa branche défense emploie 8600 salariés, et réalise un chiffre d’affaires d’un milliard et demi de dollars. Elle est spécialisée dans les armements, les munitions, les systèmes d’équipement pour l’aviation et la marine.
L’annonce du rachat d’Oerlikon Contraves Defence intervient juste après un feu vert important de la Commission européenne. Bruxelles vient, en effet, d’approuver le regroupement de l’Allemand Rheinmetall et du Belge SAIT au sein d’un puissant groupe d’équipement électronique maritime qui sera implanté à Hambourg notamment.
Selon Oerlikon-Bürhle holding AG, Contraves Defence n’avait pas le poids suffisant pour s’inscrire, avec succès, dans les processus de regroupements et de fusions actuellement en cours dans le secteur de l’industrie d’armement.
L’entreprise – qui fabrique des systèmes d’armement d’avion, et des simulateurs de systèmes de reconnaissance électronique – emploie 2100 salariés, en Suisse, en Italie, en Allemagne, au Canada, à Singapour et en Malaisie. En 1998, son chiffre d’affaires s’est élevé à près de 340 millions de dollars.
Enfin, malgré son intégration dans le groupe Rheinmetall, Contraves Defence devrait conserver sa structure et sa direction actuelles.
Berlin, Michel Verrier
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