SAirGroup souffre de la hausse du prix des carburants

Après six mois, le résultat d´exploitation du groupe chute de 33 pour cent par rapport au 1er semestre 1999. La bonne santé des activités connexes compense les pertes enregistrées dans le transport aérien.
Compagnie aérienne et entreprise de prestation de services, SAirGroup a vu son bénéfice net plonger à 3 millions après six mois d’exercice, contre 87 millions de francs au 1er semestre 1999. Ce «résultat équilibré» a été réalisé en dépit de l’envolée du prix des carburants et des effets négatifs du cours des devises, souligne mardi le groupe basé à Zurich.
Le chiffre d’affaires est passé de 5 milliards et demi à 7 milliards et demi de francs. Une progression similaire à celle des coûts d’exploitation qui ont grimpé de 5,4 à 7,3 milliards. L’envolée du prix des carburants a entraîné des surcoûts de 170 millions de francs et les retards ont grevé le résultat des services aériens de plus de 50 millions.
SAirLines (Swissair, Crossair et Balair) affichent une perte opérationnelle de 155 millions. Par contre, SAirLogistics – dopé par les performances records du fret aérien – clôture le semestre sur un bénéfice de 60 millions après avoir essuyé un déficit de 13 millions à fin juin 1999.
Les sociétés affiliées à SAirServices ont, pour leur part, maintenu le cap sur la croissance, enregistrant un bénéfice opérationnel de 91 millions, contre 77 au terme des six premiers mois de 1999. SAirRelation a aussi réalisé un bon premier semestre avec un bénéfice en hausse de 50 pour cent à 120 millions.
Le processus d’intégration en France et d’assainissement en Allemagne progresse «selon le calendrier prévu», selon SAirGroup. Il nécessite des moyens financiers considérables, souligne le communiqué. Les efforts et les investissements consentis devraient porter leurs fruits «à moyen terme».
«Si les prix exorbitants du carburant ne redescendent pas, le bilan des activités aériennes restera négatif», estime le chef du groupe Philippe Bruggisser. Le bénéfice que le groupe devrait quand même réaliser, grâce notamment à la bonne santé des activités connexes, sera «inférieur au chiffre de l’année précédente».
swissinfo avec les agences

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