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Football LNA: un tour final très disputé

L'Urugayen Richard Nunez (à droite), la nouvelle perle rare du Grasshopper de Zurich. Keystone

A mi-parcours ou presque, le tour final se révèle plus que jamais disputé. Les huit formations qui le composent peuvent prétendre au titre. Même si les trois clubs romands ont perdu ce week-end.

Après six matches du tour final (sur 14 au total), Saint-Gall et Grasshopper pointent en tête avec 29 points. Contre 26 à Lugano, Lausanne, Bâle et Sion. Ainsi que 24 points au FC Zurich et 23 à Servette.

Ce dernier week-end peut être considéré comme un tournant. Lugano, Bâle, Grasshopper et Saint-Gall se sont en effet remis à gagner. Les Tessinois sont allés battre Servette: 3 à 2. Les Rhénans ont vaincu Sion: 2 à 1. Les Zurichois ont étrillé Lausanne: 4 à 0. Et les Brodeurs ont disposé du FC Zurich: 1 à 0.

On le constate, les trois formations romandes de ce tour final ont pris l’eau. Mais la défaite la plus déroutante est sans conteste celle de Servette, à Genève, dans son jardin des Charmilles.

Petit rappel: à la fin de l’automne dernier, Lugano termine 1er du tour préliminaire de LNA. Ses Argentins marquent à tour de rôle. Ses Romands défendent de plus belle. Tout baigne au Cornaredo.

Au début 2001, Türkylmaz, en disgrâce à Brescia, réapparaît à Lugano. Le meilleur buteur de la Nati est supposé renforcer le potentiel offensif du club tessinois. Mais même si Kubi marque, l’attaque luganaise n’est plus aussi efficace.

Or, samedi, contre Servette, Kubilay Türkylmaz, blessé, n’est pas aligné. Et, comme par hasard, Lugano se remet à gagner. Mais la faute n’incombe pas pour autant directement à Türkylmaz.

En effet, on n’introduit pas un nouvel élément au caractère on ne peut plus ombrageux dans une formation qui tourne déjà à plein régime. L’arrivée de Türkylmaz a forcément bouleversé les automatismes de l’équipe. Sans parler des frustrations de celui qui ne peut plus jouer à cause de sa venue.

Reste à la décharge du Servette, l’absence de ses deux internationaux valaisans à mi-terrain, Fournier et Lonfat. Le club genevois qui, sans eux, confirme être singulièrement diminué. Comme l’équipe nationale suisse, d’ailleurs.

Outre Lugano, un autre favori se profile à l’horizon: le FC Bâle. Galvanisés par leur superbe et nouveau stade Saint-Jacques, les Bâlois veulent à tout prix être européens pour la saison prochaine.

Les frères Yakin y contribuent grandement. Au contraire de Türkylmaz à Lugano, Murat, à Bâle, semble avoir d’entrée consolidé la défense rhénane, alors qu’il était devenu, lui aussi, persona non gratta au Kaiserslautern. Samedi, il a même inscrit le second but bâlois, sur une passe de son frère cadet, Hakan.

Enfin, tout en haut de la hiérarchie, l’actuel leader, Saint-Gall, le champion sortant, demeure dangereux. Il l’a encore une fois prouvé, en prenant de justesse le meilleur sur le FC Zurich.

Quant à Grasshopper, même s’il a perdu de sa superbe, ces dernières années, il reste une valeur sûre du football suisse. Bonifié, cette saison, avec Chapuisat et sa nouvelle recrue uruguayenne de 25 ans, Richard Nunez. Assurément un technicien hors pair qui, dimanche, a marqué de la tête le 2e but zurichois et qui a centré sur Chapuisat pour le 3e goal.

Emmanuel Manzi

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