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France: manifestation de poids lourds contre « l’écotaxe »

(Keystone-ATS) Plus de 2000 poids lourds selon la police, 4000 selon les organisateurs, ont défilé en France samedi en signe de protestation contre « l’écotaxe » sur le transport routier. Le gouvernement l’a suspendue mais envisage toujours de l’appliquer.

Les manifestations qui ont pris fin en milieu d’après-midi ont créé pendant plusieurs heures de sérieux ralentissements autour des grandes villes.

Les cortèges de poids lourds s’étaient dirigés à petite vitesse en fin de matinée vers Strasbourg, Toulouse, Bordeaux, Marseille, Lyon, Lille et en Ile-de-France autour du marché de gros de Rungis, provoquant des perturbations sur les autoroutes où une seule voie de circulation était laissée libre.

L’OTRE, seule fédération de transporteurs routiers ayant appelé à cette manifestation, avait donné consigne à ses adhérents de laisser une voie libre pour les véhicules légers mais de s’opposer au passage des « camions étrangers ».

« On ne veut pas que nos concurrents continuent à rouler pendant qu’on est arrêté », a expliqué la présidente de l’OLTRE, Aline Mesplès.

Laisser les portiques tranquilles

Aucun incident ou violence n’ont été signalés. L’OLTRE avait donné la consigne de ne pas s’attaquer aux portiques installés sur les routes pour collecter la taxe, et dont plusieurs ont été détruits les semaines passées notamment en Bretagne (ouest), berceau de la contestation.

Des forces de l’ordre avaient été requises pour protéger les portiques et le siège de la société Ecomouv avec laquelle l’Etat a conclu un contrat pour mettre en place la taxe.

Application suspendue

Le gouvernement de gauche a suspendu sine die l’application de l’écotaxe, à l’origine prévue en janvier et destinée à financer les infrastructures routières et inciter les entreprises à choisir d’autres modes de transport que la route.

L’OTRE, qui représente les petites entreprises du secteur des transporteurs routiers (3000 adhérents), était la seule à mobiliser samedi pour réclamer « la suppression pure et simple » de la taxe dans un secteur qui compte quelque 40’000 entreprises et 450’000 camions, selon le ministère des Transports.

L’OTRE estime que la taxe coûterait plusieurs dizaines de millions d’euros par entreprise.

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