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GE Belfort: l’intersyndicale repousse l’ultimatum à fin août

(Keystone-ATS) L’intersyndicale de General Electric (GE) à Belfort, qui avait donné jusqu’à ce jeudi au ministre français de l’Economie Bruno Le Maire, pour répondre à ses demandes, a repoussé mercredi son ultimatum à fin août. Celles-ci concernent le plan social visant un millier d’emplois.

“Les ministres rentrent de vacances le 22 août, on ne va rien faire avant le 27, 28 ou 29 août”, a indiqué Philippe Petitcolin, délégué syndical CFE-CGC. L’intersyndicale avait adressé une “mise en demeure” au ministre de l’Economie le 29 juillet, lui laissant jusqu’au 15 août pour répondre à ses demandes.

“Les ministres sont en vacances, nos avocats sont en vacances, tout le monde est en vacances, on ne va pas attaquer l’Etat le 16 août”, a ajouté M. Petitcolin, précisant que la détermination de l’intersyndicale restait intacte.

“On espère que ça va donner le temps au ministre (de l’Economie) de nous faire un retour et d’agir comme on lui demande”, a souligné M. Petitcolin. Les syndicats réclament “une analyse robuste permettant de vérifier la réalité des engagements pris” par le groupe, ainsi qu’une “réunion immédiate” du comité de suivi du plan social, avaient-ils développé fin juillet.

A défaut de réponse ou “d’acte positif” du ministre, les syndicalistes l’avaient averti qu’ils se réservaient le droit d’assigner le gouvernement devant le tribunal administratif pour faire reconnaître “le préjudice lié au non-respect de l’accord” du 4 novembre 2014.

Pénalités

Dans cet accord, pris au moment de l’acquisition du pôle énergie d’Alstom par GE, l’industriel américain s’était engagé à créer mille emplois et à maintenir l’essentiel des activités de turbines à gaz, ainsi que le centre de décision mondiale de cette activité, sur le site belfortain. Des pénalités lui ont été infligées pour ne pas avoir respecté sa promesse en termes d’emplois.

GE a annoncé fin mai son intention de supprimer près de 1.050 postes en France, dont pratiquement 800 dans l’entité turbines à gaz du site de Belfort, soit la moitié de ses effectifs.

L’intersyndicale reproche aussi à M. Le Maire d’être resté “totalement silencieux” sur sa demande de suspension de la procédure de la restructuration. “L’Etat a les moyens (…) de contraindre GE à faire évoluer le plan de restructuration”, avait averti précédemment M. Petitcolin.

Au total, le groupe américain emploie 4300 salariés à Belfort.

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