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Grave attaque contre le service civil, dénonce un comité

Le service civil est bénéfique à la société dans de nombreux domaines, comme le social ou l'entretien de la nature, selon le comité qui s'oppose à la réforme du service civil voulue par le Conseil fédéral (archives). KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER sda-ats
Ce contenu a été publié le 09 juillet 2018 - 12:51
(Keystone-ATS)

Le projet du Conseil fédéral de modifier la loi sur le service civil est une "attaque sans précédent" contre ce droit inscrit dans la Constitution, estime un comité d'opposants. Le projet fait fausse route, il doit être retiré, selon Lisa Mazzone (Verts/GE).

Pénaliser davantage le service civil remet aussi en question l'apport important des civilistes à la société, critique la conseillère nationale, qui est aussi co-présidente de la Fédération suisse du service civil (CIVIVA). Elle s'exprimait lundi devant les médias à Berne, en compagnie de représentants de plusieurs organismes concernés, ainsi que de deux civilistes.

"Un nombre croissant d'établissements, mais aussi des cantons et des communes" ont besoin des civilistes, souligne encore Lisa Mazzone, qui s'attend à un large soutien de ce côté dans l'éventualité d'un référendum.

"Pas contre l'armée"

Issue du PBD, la conseillère nationale Rosmarie Quadranti (ZH) est tout aussi catégorique: il n'y a rien à garder dans ce projet de révision. "Si les hommes quittent l'armée après l'école de recrues, c'est l'armée qui a un problème. C'est à elle de l'évaluer et de le résoudre", déclare celle qui est aussi membre du comité de CIVIVA.

"En tant que femme qui a fait l'armée (dans le cadre de la protection civile, ndlr.), je ne suis ni contre l'armée, ni contre la protection civile, ni contre le service civil. J'estime qu'il faut considérer les trois entités comme un ensemble", ajoute Mme Quadranti, qui affirme qu'elle soutiendra un référendum s'il est lancé.

Rendre l'armée plus attractive

Deux civilistes ont témoigné de leur expérience, dans l'armée, puis au service civil qu'ils ont choisi par la suite. Pour Andreas Mörker, ancien officier, l'absurdité partielle des tâches à accomplir, puis un accident dû, selon lui, à des erreurs de gestion, ont été décisifs, après plus de 400 jours d'armée.

"Le Conseil fédéral ne devrait pas réfléchir à la façon de rendre le service civil moins attractif, mais à celle de rendre l'armée plus attractive", a-t-il souligné.

Le Conseil fédéral a mis fin juin en consultation jusqu'au 11 octobre un projet de modification de la loi sur le service civil avec sept mesures visant à garantir à long terme les effectifs de l'armée. Il vise notamment à diminuer le nombre de civilistes.

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