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Hockey: la Suisse capote sur sa belle lancée

L'équipe de Suisse s'est inclinée face à l'Allemagne. Keystone

L'équipe de Suisse a dû mettre un terme à son épopée lors du Championnat du monde de Cologne et Mannheim. Parvenue à un doigt des demi-finales après un magnifique début de tournoi, elle s'est inclinée en quarts 1-0 face à l'Allemagne.

Cette fois-ci, les joueurs à croix blanche avaient l’occasion d’atteindre les demi-finales pour la première fois depuis… 1998. Une occasion en or qui ne se reproduira peut-être pas de sitôt.

Et pourtant, pour une fois qu’elle n’affrontait pas la Russie, la Finlande ou le Canada en quarts de finale, la Suisse a tout de même trouvé le moyen de rentrer à la maison après la première rencontre à élimination directe, des regrets plein les bagages.

La première aventure de Sean Simpson à la tête de l’équipe de Suisse se termine comme la plupart des campagnes sous l’ère Krueger: en quarts de finale. Si la Suisse a démontré de belles choses face au Canada et contre la République tchèque plus tôt dans la compétition, elle a également montré ses limites par la suite en terminant avec trois défaites consécutives.

«Le pire des scénarii»

«Le pire des scénarii», «Une chance perdue», «Le tarif habituel», «La fin du rêve», «Un soir amer»: les journaux suisses ont la gueule de bois au lendemain d’une défaite sans panache, rendue plus amère par le fait que c’était la première fois depuis… 1992, que l’équipe nationale n’affrontait pas une grosse pointure en quarts de finale.

«Elle avait toutes ses chances après avoir battu le Canada et la Tchéquie, mais sans réussir à en tirer profit», regrettent le Tages Anzeiger et le Bund. Tout en reconnaissant que Sean Simpson «est sur la bonne voie».

Avis contraire dans la Neue Zürcher Zeitung, laquelle estime que l’entraîneur canadien n’a pas réussi à se débarrasser de l’ombre de son prédécesseur Ralf Krueger.

«Quelle mascarade!», rage La Liberté. «Grâce aux résultats de cette équipe de Suisse au nouveau visage, on a fini par se prendre au jeu. (…) C’est là que tout le monde s’est fourvoyé. (…) La Suisse a juste fait rêver dix jours durant. L’histoire se répète. La même mascarade», conclut le quotidien fribourgeois.

Le Matin, lui, choisit de «ne pas tout peindre en noir». La Suisse a troqué «la crainte contre le panache», «une mentalité de barrage contre une ouverture des vannes osée, mais tellement plus poignante», relève le quotidien romand. Qui choisit de voir le verre à moitié plein: «malgré sa défaite, la Suisse a encore davantage gagné en crédibilité sur la scène internationale. Et ça, ce n’est pas quantifiable», conclut l’envoyé spécial Thomas Dayer.

Il fallait marquer les premiers

Jeudi soir, l’équipe allemande emmenée par Uwe Krupp a appliqué à merveille un système de jeu extrêmement défensif qui a fait les beaux jours des Helvètes lorsque Ralph Krueger était à leur tête.

Pour s’imposer, il fallait marquer les premiers, et les Suisses n’ont eu qu’un minimum de chances d’y parvenir. Pire, Martin Plüss a écopé d’une pénalité de match après un quart d’heure de jeu. Les Suisses et Martin Gerber ont cependant pu préserver le 0-0 au prix d’une coûteuse débauche d’énergie en fin de première période.

Alors que les Suisses prenaient doucement l’emprise sur la rencontre, Philipp Gogulla leur a coupé les jambes en profitant d’un mauvais rebond. Nantis de cet avantage, les Allemands ont eu tout loisir de se replier autour de leur portier Dennis Endras. Une stratégie que n’aurait nullement reniée Ralph Krueger et qui lui a d’ailleurs valu quelques-uns de ses plus beaux succès.

Contraints de faire le jeu pour revenir au score, les Suisses n’ont jamais été capables de refaire leur handicap, malgré de nombreuses occasions dangereuses.

swissinfo.ch et les agences

Mannheim: 12 500 spectateurs (guichets fermés).

Arbitres: Laaksonen/Sterns (Fin/EU); Brown/Terho (EU/Fin).

But: 31e Gogulla (Hospelt, Sulzer) 0-1.

Pénalités: 1 x 2′, 1 x 5′ (Plüss) + pénalité de match (Plüss)
contre la Suisse; 1 x 2′ contre l’Allemagne.

Suisse: Gerber; Seger, Vauclair; Hirschi, Bezina; Josi, Du Bois; Helbling; Déruns, Plüss, Rüthemann; Duca, Savary, Lemm; Monnet, Ambühl, Brunner; Jenni, Trachsler, Romy; Christen.

Allemagne: Endras; Ehrhoff, Dietrich; Krueger, Sulzer; Holzer, Braun; Nicolai Goc; Schutz, Marcel Goc, Rankel; Wolf, Müller, Ullmann; Hager, Hospelt, Gogulla; Felski, Barta, Kreutzer; Tripp.

Notes: la Suisse sans Geering, Back, Niederreiter et Manzato (surnuméraires). Tir sur le poteau: Brunner (54e). Temps mort pour la Suisse (58’36”) qui joue ensuite sans gardien jusqu’à la fin de la rencontre.

Russie – Canada 5-2 (1-0 2-0 2-2)

Finlande – République tchèque 1-2 (1-0 0-0 0-1 0-0) tab

Suède – Danemark 4-2 (1-0 2-1 1-1)

Demi-finales à Cologne (22.05)

Suède-République tchèque
Russie-Allemagne

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