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Hong Kong: reliques du campement pro-démocratie au pilon

(Keystone-ATS) Les reliques du principal campement pro-démocratie érigé au coeur de Hong Kong à l’automne 2014 ont été enlevées mercredi. Au total, quelques militants dépités se trouvaient sur place.

Les manifestants qui réclament l’établissement du suffrage universel dans l’ancienne colonie britannique avaient dressé début octobre des villages de tentes en trois points de communication stratégiques de la ville.

Le plus important, dans le quartier d’Admiralty, avait perturbé deux mois durant le fonctionnement des administrations gouvernementales et bloqué un des axes routiers majeurs de l’île de Hong Kong.

Sur décision de tribunaux, les trois sites avaient été évacués et nettoyés par les forces de l’ordre en décembre, occasionnant des heurts parfois violents et tuant la “Révolte des parapluies”.

Evacuation

Il restait depuis, à deux pas du Conseil législatif – le Parlement hongkongais -, un avant-poste agrémenté de jardinières entretenues par une poignée d’irréductibles.

Mercredi matin, tous les détails témoignant de ce chapitre troublé de l’histoire récente de Hong Kong, revenue en 1997 dans le giron de la Chine ont été enlevés.

“Les agents vont évacuer les personnes, les tentes, les chapiteaux et autres matériels”, a annoncé un responsable par haut-parleur en donnant le coup d’envoi du grand nettoyage.

Un manifestant brandissant un parapluie jaune a été emmené par des hommes – vraisemblablement des policiers en civil -, a rapporté un journaliste de l’AFP sur place. La police n’a pas confirmé qu’il avait été arrêté.

Scrutin évoqué

Le mouvement pro-démocratie a peiné à remobiliser ses troupes après l’évacuation des campements. Des appels à manifester n’ont rassemblé que quelques milliers de personnes tout au plus ces dernières semaines.

Les députés pro-démocratie de Hong Kong ont tout de même fait échec au projet controversé de réforme fixant les modalités de l’élection en 2017 du chef de l’exécutif, projet qui avait jeté des dizaines de milliers de manifestants dans les rues l’an dernier.

Le texte prévoyait pour la première fois d’établir le suffrage universel alors que le chef du gouvernement local est actuellement désigné par un collège de grands électeurs loyal à Pékin.

Mais le Parti communiste chinois (PCC) se réservait le contrôle du processus puisque seuls deux ou trois candidats adoubés par un comité aux ordres auraient été autorisés à se présenter.

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