Horaires de travail trop chargés pour les conducteurs de bus

(Keystone-ATS) Une grande partie des conductrices et conducteurs de bus se plaignent de problèmes de santé, montre une enquête réalisée dans toute la Suisse par le Syndicat du personnel des transports (SEV) auprès des gens de la profession. Le SEV vise surtout une réduction des horaires de travail.

L’étude n’a pas de valeur scientifique, précise le SEV vendredi, mais ses résultats reflètent de manière générale la réalité. 800 conductrices et conducteurs de bus de toute la Suisse ont rempli le questionnaire qui leur était soumis.

Les résultats concordent pleinement, indépendamment des diverses entreprises, souligne le SEV. « Jeunes et anciens conducteurs, qu’ils exercent leur métier à Genève, dans l’Oberland bernois ou à Lugano, partagent sur un bon nombre de questions les mêmes préoccupations », observe la vice-présidente du SEV Barbara Spalinger, citée dans le communiqué.

Outre des plaintes pour maux de tête ou douleurs dorsales, ce qui ressort le plus est la problématique des longues journées de service, de plus de 11 ou 12 heures parfois qui sont « très mal vécues ». Le travail est fractionné en deux ou trois tranches, avec des pauses à la fois longues, mais souvent pas assez pour rentrer chez soi un moment.

Plus le temps d’aller aux toilettes

« Cela veut dire se lever à 04h00 du matin certains jours pour aller au dépôt et finir vers 20h00 ». Sans compter que certains chauffeurs vivent loin de leur réseau. Pour cette raison, le cheval de bataille du SEV sera la réduction du temps de travail, le but étant d’être le plus proche possible des 10 heures de moyenne.

Autre résultat remarqué: l’ampleur du stress lié à la circulation alors que la pression pour tenir les horaires augmente. « Les temps de parcours diminuent et les temps de remise à l’heure aussi ». Cela se traduit très concrètement par le fait que les conducteurs n’ont parfois même plus deux minutes pour aller aux toilettes quand ils arrivent au terminus.