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Iris vogue, et salue la 5e Suisse!

Look futuriste pour les vaisseaux d’Expo.02. swissinfo.ch

Les deux premières navettes Iris ont été inaugurées lundi sur le lac de Neuchâtel. Nous les avons essayées: elles sont belles, et elles flottent.

Le stratus vient de se lever… les officiels et les journalistes présents peuvent embarquer à bord de «Sydney», une navette Iris 3.1 (le petit modèle, 26 mètres, capacité de 200 places) d’abord, puis sur «Lyon», un Iris.6.2 (le grand modèle, 42 mètres, capacité de 350 places).

Décor de rêve: l’immense double coque blanche fend le lac bleu profond, et de ce lieu privilégié, on peut admirer les coupoles de l’arteplage neuchâtelois, qui se découpent sur un ciel serein. Une sérénité qui est la bienvenue après des années de houle, voire parfois de vent contraire.

Pari technique et administratif

«Si on voulait résumer cette aventure Iris, dans toutes ses dimensions – économique, industrielle, mais aussi affective – je crois que ce qu’on pourrait dire, c’est qu’ils l’ont fait, parce qu’ils ne savaient pas que c’était impossible à faire» déclare Jean-François Fountaine, constructeur des navettes Iris, créées par la société française Iris Catamarans, à La Rochelle.

«C’est un projet qui paraît aussi insensé que celui d’Hannibal lorsqu’il s’agissait de traverser les Alpes avec ses éléphants», ajoute Bertrand Cardis, chef du projet Iris pour Expo.02.

Le pari était fou, en effet, et comportait de multiples difficultés, à de multiples niveaux: juridique, administratif, financier, écologique, technique… A titre d’exemple: les modules des navettes, trop grands pour être transportés en une pièce par la route, ont dû être coupés en deux, puis assemblés en Suisse.

La 5e Suisse à l’honneur

Les navettes «Lyon» et «Sydney» ont été mises à l’eau. Suivront «New York», «Buenos Aires», «Tel-Aviv» et «Johannesburg». Des noms qui peuvent surprendre dans le contexte d’une exposition nationale. L’explication est simple: chaque bateau a reçu le nom de la circonscription consulaire où sont inscrits le plus grand nombre de Suisses sur chaque continent. A fin-juin 2000, c’étaient 591 660 ressortissants helvétiques qui vivaient hors des frontières…

«L’idée, c’était de saluer les Suisses de l’étranger», explique Nelly Wenger. «Je trouve que c’est un joli signe. Et puis je tenais également à ce qu’il y ait des signes d’ouverture, dans cette exposition, et je suis très fière que nos bateaux portent des noms du monde entier», précise la directrice générale.

L’évolution du projet

Le concept de navettes est intervenu en 1995 déjà. A l’époque, on en envisageait quinze ou vingt, qui seraient le moyen de transport principal d’un arteplage à l’autre. Mais le projet Iris a dû être sérieusement revu à la baisse. Finalement, il n’y en aura que six: deux grandes et quatre petites.

«C’était un rêve de départ. Mais c’était hors de notre portée sur le plan financier», admet Nelly Wenger. «C’était le projet initial, avant que l’étude de faisabilité soit terminée» ajoute, Laurent Paoliello, porte-parole d’Expo.02. «Une fois qu’elle a été faite, on a eu des propositions des sociétés de navigation existantes, on a eu dû également discuter avec les mouvements écologistes, on a dû faire des concessions. Au final, on a six navettes et six bateaux des compagnies de navigation. C’est une complémentarité.»

Elément d’attraction

Détail pratique: le prix d’une balade à bord d’une navette ne sera pas inclus dans le billet d’entrée d’Expo.02. Le trajet coûtera 20 francs, et un abonnement journalier 30 francs, à réserver soit par Internet, soit le jour-même dans le cadre de l’exposition.

Malgré cela, Laurent Paoliello ne doute pas de l’impact des navettes: «Ce sera un des éléments d’attraction d’Expo.02. Surtout chez les enfants: on a vu que cela a un succès phénoménal chez eux.»

De son côté, loin de Neuchâtel, la toute première navette Iris bronze au soleil des Antilles. A cause du report de l’exposition de 2001 à 2002, Iris 1, commandée à l’époque par Jacqueline Fendt, prédécesseur de Nelly Wenger, a été revendue entre-temps. Amarrée dans la Darse de Pointe-à-Pitre, elle doit être un peu jalouse de la couverture médiatique de ses petites sœurs.

swissinfo/Bernard Léchot

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