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Jazz sous le chiffre 13 à Lausanne

Le Festival s’ouvre le 1er novembre avec un hommage cinématographique à Louis Armstrong, ici en 1966 à Atlanta. Keystone

Une très grande dame de la musique, la pianiste américaine Carla Bley et son héritière, la Vaudoise Sylvie Courvoisier, se produisent lors de la 13e édition du festival de jazz Onze Plus. Du 1er au 5 novembre, au Casino de Lausanne.


«Sexy sexagénaire à la coupe blonde au carré, Carla Bley se pointera à la tête d’un octet, composé notamment du bassiste Swallow, du tromboniste Valente et du trompettiste Soloff, lors de la soirée phare du 4 novembre, s’enflamme l’organisateur Serge Wintsch, avec, en entrée, le quartet de la superbe sauvageonne lausannoise Sylvie Courvoisier».

La note bleue? Serge, l’architecte, et son épouse Francine la connaissent bien. Ils n’ont certes plus vingt ans mais gardent le swing dans la peau. En allant pêcher, chaque année, de nouvelles pointures internationales et des artistes suisses qui ne demandent qu’à le devenir.

Leur coup de cœur 2000: Carla Bley, qui depuis les années 60, a été de toutes les aventures marquantes de l’évolution du jazz: cofondatrice des «Jazz Composer Guild» et «Jazz Composer Orchestra Association», ainsi que compositrice de l’un des plus beaux thèmes jamais écrit, Ida Lupino.

Sylvie Courvoisier, elle, sera entourée de la fine fleur des musiciens new-yorkais. La pianiste-compositrice suisse, établie à Brooklin, est à l’opposé du concept horloger helvétique. Elle joue du piano avec un culot monstre, ne craint pas d’expérimenter les plus folles sonorités. Et se démarque de toutes conventions pianistiques. C’est une véritable possédée du clavier, rebelle et inspirée.

«Comme d’habitude, aime à le rappeler Serge Wintsch, la programmation d’une soirée en la salle Paderewski se décline selon la formule du double concert, partagé entre musiciens suisses et artistes de l’étranger. Et la confrontation tourne parfois même à l’avantage des Helvètes jazzy!»

Toujours est-il que le Festival s’ouvrira le 1er novembre avec un hommage cinématographique à l’immense jazzman américain, Louis Armstrong, (100e anniversaire de sa naissance). Qui se prolongera tout au long de la semaine à la Cinémathèque suisse.

Enfin, rupture d’unité de lieu pour le final, puisque le duo suisse Philippe Cornaz au vibraphone et son compère John Voirol au saxophone se produiront au mu.dac (le nouveau Musée de design et d’arts appliqués contemporains), dimanche soir (17h).

Emmanuel Manzi

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